23 ème Chapitre ~ Un vent de panique souffle sur Rhodes Sunset
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Ça y est Jenny, c'est fait, j'ai bien cru que je n'y arriverai pas, mais c'est fait !
- Tu as vraiment réussi ?
- Je pense que oui !
- Tu penses seulement ?
- Non, j'en suis sûr ! Il ne fallait pas que je me trompe, je ne pouvais pas prendre un innocent, tu comprends ?
- Oui, mais il ne faut vraiment pas qu'elle prenne cet avion.
Oui, je sais jenny. Ne t'inquiète pas, tout ira bien.
- Et la personne que tu as choisie, c'est ...
- C'est une vermine, personne ne la regrettera, de toute façon ont été obligé de le faire ! Sinon Angie aurait pris cet avion. La machine est en route, il est trop tard maintenant pour revenir en arrière.
Je sais, si au moins, elle pouvait ne pas partir et rester jusqu'à ce qu'ils arrivent.
- Elle sera déjà partie, elle est déterminée à partir.
- Et si Nicolas ne la retrouvait plus jamais ? S'il se lassait de la rechercher ! Tu y as pensé ?
Non ! Car je ne veux pas y penser et toi non plus, tu ne devrais pas y penser ! Ils sont faits l'un pour l'autre, comme nous, nous le sommes, donc je suis sûr que le destin les réunira un jour ou l'autre.
J'espère au moins que ça ne sera pas dans l'autre monde, comme pour nous !
- Ma tendre Jenny, j'aurais tant voulu être magicien pour réunir nos deux protégés, pour réparer les tours que la vie nous à jouée.
- Rodolf, tu es magicien, mon magicien à moi ! Tu as déjà tant fait.
Je ne veux pas me montrer indiscrète, mais j'ai entendu ce que vous disiez à l'hôtesse,
- De toute façon, elle a raison, il n'y a pas de place, elle n'y peut rien.
- Ecoutez, je vous donne mon billet ce n'est qu'un billet en classe d'affaire, mais ainsi, vous pourrez vous rendre au chevet de votre mère avant qu'il ne soit trop tard.
Mais c'est trop, je ne peux pas accepter !- Mais si !
- Vu le scandale que je viens de faire, elle ne va jamais accepter, de faire le changement ! En plus, c'est trop tard, ce billet porte votre nom, tout le monde embarque déjà, je n'aurais jamais le temps de faire le changement.
- Ce n'est pas grave, ils ne vous demanderont pas vos papiers, mon billet à déjà été validé, vous n'avez juste qu'à le montrer en montant dans l'avion.
- Et vous ? Il n'y a pas de départ avant ce soir pour cette destination.
- Ne vous inquiétez pas, de toute manière, j'avais changé d'avis !
- Merci. Combien, je vous dois ?
- Rien ! Je l'avais eu pour presque rien, mais vous, vous en avez plus besoin que moi. Dépêchez-vous, sinon l'avion va s'envoler sans vous !
Et voilà, il vient de décoller. J'espère qu'elle arrivera à temps pour voir sa mère.
Zut, ma valise ! Elle était déjà dans la soute, je ne pensais plus à elle. Ce n'est pas grave, nouvelle vie nouvelle garde-robe.
Quand je pense que si je n'avais pas fait attention et s'il n'y avait pas eu tout ce monde, Côme m'aurait surement vu ! Heureusement que ce charmant jeune homme a bien voulu faire semblant d'être mon petit ami, il a vraiment cru que Côme était mon ex. et que je ne voulais pas qu'il me voit.
Mais si cela continue entre les avions annulés et mon bon cœur, je vais tomber sur quelqu'un d'autre que je connais.
Maintenant, je fais quoi moi ? Je reste... Je pars ? Faut que je me décide maintenant !
Je viens de parcourir la maison et aucune trace d'Angie, mais où est-elle passée ?
Tiens, je n'avais pas remarqué cette lettre !
Mon Dieu, ce n'est pas vrai, elle ne va pas faire ça ! Je ne l'ai même pas entendu partir. Mais comment savoir depuis quand elle est partie ?
Il faut que j'arrive à joindre Phil à tout prix.
J'ai trouvé ma destination, pourtant, j'ai le cœur lourd.
Mais je suis contente de la revoir, quand je l'ai appelé, elle m'a tout de suite reconnu, je vais en avoir des choses à lui raconter !
Et voilà, mon avion a décollé, au revoir ville de mon enfance.
Sylbie pardonne-moi de partir comme ça, après tout ce que tu as fait pour moi.
Pardon, mes amies...
Bonjour Sylvania, j'espère que je ne vous ai pas réveillé ? Je sors de chez moi pour prendre mon poste et je voulais que tu dises à Angie que j’aimerais qu’elle passe dès qu’elle peut au commissariat, je serais là pour prendre sa déposition, on ne doit pas le laisser s'en tirer comme ça !
- Phil ! C'est toi, merci mon dieu ! Je suis si contente.
Angie a disparu, elle est partie !
- Partie ? Partie chez elle ? Je vais la joindre là-bas ce n'est pas grave !
- Non Phil ! Elle m'a laissé une lettre me disant qu'elle ne porterait pas plainte, car tout était de sa faute, quand quelque sorte, elle l'avait cherché.
Mais le pire, c'est qu'elle me demande de tout expliquer à ses amies parce qu'elle n'a pas le courage de leur dire adieu, j'ai peur de ce qu'elle pourrait faire dans son état.
- Tu as raison, on ne sait pas ce qu'elle peut faire dans un coup de tête. Je vais mettre deux hommes à sa recherche.
- Mais elle peut être n'importe où !
- Cela, je le sais ! Écoute ne t'inquiète pas, je me charge de tout, maintenant contacte ses amies, on ne sait jamais.
- Mais Phil, je n’ai pas leur numéro.
- Je vais te les donner. Et rappelle-moi si tu as du nouveau.
Sylbie, enfin, j'arrive à te joindre !
- Mama ? Justement, Mama, j'allais moi aussi t'appeler. Vous êtes où ?
- Nous venons d'arriver. Hier soir deux places se sont libérées, nous avons donc sauté sur l'occasion et nous voilà à la maison. Côme est déjà parti ?
- Oui, il avait son avion à 6h45.
- Dommage, pour peu, on aurait pu se croiser !
Sylbie, quand on a vu ta voiture dans l'allée d'Angie, on a pensé vous trouver toutes les deux là-bas, mais il n'y avait personne ! Vous êtes chez Côme ou à la P'titmagic ?
- Mama, oui justement...
- Au fait, pourquoi tu as laissé ta voiture ici ?
- La voiture, c'est Angie qui me l'a emprunté et justement Mama, tu es sûr qu'il n'y a personne chez elle ?
- Nicolas s'est acharné sur la sonnette et personne n'est venu. Sylbie, ça va vous deux ?
Mama, écoute-moi !
- D'accord.
- Angie m'a laissé une note très bizarre où elle me dit qu'elle quittait la ville, il s'est passé quelque chose ce week-end qui l'a fait réfléchir.
Comment ça ? Mais que me racontes-tu ?
- Mama, je ne sais pas ce qui s'est passé, tout ce que je sais, c'est qu'Angie ne voulait pas rester avec nous ce week-end. Elle voulait renter chez elle et m'a dit qu'elle avait invité une amie à passer la fin de semaine avec elle.
Pour ce qu'elle me dit sur la note, elle t'a aussi envoyé un Émail.
- Mais c'est qui cette fille ?
- Mama, je vais essayer de trouver le numéro de cette Sylvania, pour en savoir plus.
- Sylvania et elle sort d'où ?
- C'est sa nouvelle amie, mais écoute, je t'expliquerais tout, mais avant je dois l'appeler, attendez-moi, j'arrive !
- D'accord, ma chérie, on t'attend.
Maman que ce passe-t-il ? Angie à des soucis ?
- Je ne sais pas bien ce qui s'est passé pendant notre absence, mais apparemment Angie a laissé une note à Sylbie lui faisant part de son départ de la ville, il faut que j'allume mon PC, elle nous a envoyé à nous aussi un message.
Elle ...Elle est partie ? Comment ça, elle a quitté la ville ?!
Ce n'est pas vrai ! Non... Non ce n'est pas vrai ! Dis-moi que ce n'est pas vrai !
Allons vite la chercher ! Je vais chercher la voiture !
Nicolas calme toi ! On ne sait même pas par où commencer !
Elle peut très bien avoir pris un train à la gare de Rhodes ou un autocar ou parti vers l'aéroport de Sunset Valley, il y a aussi le bateau à Barnacle ! Tu veux faire comment ? Réfléchissons plutôt en attendant Sylbie. Apparemment, Angie un émail .
- S'il te plaît maman, laisse-moi l'ouvrir.
-D'accord, mon fils
Maman, tu y comprends quelque chose ! Elle part parce qu'elle a envie de se retrouver, de changer d'air ! La seule solution qu'elle a trouvée, c'est de nous fouir ? De partir comme ça sans vraiment d'explications ou nous dire où elle partait !
- Mon chéri, je suis comme toi dans l'incompréhension totale, attendons Sylbie, on verra bien. Nicolas, j'ai besoin d'une douche, ensuite, je préparerai une tarde, il faut que je m'occupe l'esprit.
- Moi aussi, je vais prendre une douche avant l'arrivée de Sylbie, cela me fera du bien !
Allo, Sylvania ?
- Oui.
- C’est Sylbie, désolé, je ne veux pas vous déranger, mais je suis très inquiète pour Angie, je voulais savoir si elle est toujours avec vous !
- Non, je suis moi-même très inquiète, elle m’a laissé une lettre qui est loin d’être rassurante !
- A moi aussi, elle m'a laissé une lettre, mais savez-vous pourquoi elle veut quitter la ville ?
- Elle veut quitter la ville ?
- Oui, c'est du moins ce qu'elle dit dans la lettre qu’elle m’a laissée ! Elle ne vous a pas dit la même chose ?
- Dans un sens, je préfère cela à ce que je pensais, j'avais très peur qu'elle fasse un autre genre de bêtise, elle m'a simplement écrit de vous transmettre ses adieux et de vous raconter ce qui s’est passé ce week-end et que vous ne devez pas lui en vouloir. Mais n’ayant pas votre numéro, j’attendais que Phil me l’envoie.
Phil ?
- Oui, le Lieutenant.
- Ah oui ! Je m'en souviens, il était avec vous ce week-end ?
- Oui, les deux jours.
- Je ne comprends pas le pourquoi de sa fuite vu que vous et Phil étiez avec elle !
- C’est assez difficile à expliquer au téléphone…
- Comment ça ?
On pourrait se voir plutôt ?
Ok, venez nous joindre chez Nicolas Nolann, pour nous expliquerai ce qui s'est passé, vous savez où sait ?
- Oui, c'est la maison à côté d'Angelina ?
- Oui.
- D'accord, j’arrive, J’appelle Phil pour lui dire qu'il pourra me joindre sur mon portable ou chez M. Nolann et lui dire qu'en fin de compte Angie tenterait plutôt de quitter la ville.
- Merci, moi, je vais appeler Côme, on ne sait jamais, il l'a peut-être aperçu à l'aéroport ce matin !
Phil, je viens d'avoir Sylbie, Angie lui a aussi laissé une lettre où elle dit qu'elle quitterait la ville.
- Je vais voir si je trouve son nom enregistré dans une compagnie !
- Tu peux faire ça ?
- Bien sûr que je peux, mais je connais une personne qui ira bien plus vite que moi, je lui envoie un mail tout de suite !
- Merci !
- On va la retrouver Sylvania !
- J'espère... Je vais aller chez M. et Mme Nolann, on sera tous là-bas.
- Je termine une affaire qui nous est tombé dessus ce matin et ensuite je te promets que j'irais aux infos pour Angelina.
Voilà mail envoyé à Tess avec toutes les infos concernant Angie.
Et maintenant, faut que je tape ce fichu rapport, s’il n’y avait pas eu ce clochard dans la ruelle en face de la bijouterie, on n’aurait jamais su qu’il s’agissait d’une femme. Femme blonde mince portant une veste blanche et une jupe courte… je vais aller loin avec ça ! J’espère qu’ils pourront établir son portrait-robot.
Faudrait maintenant savoir si elle a des complices, ce qui est sûr, c’est que le mode opératoire est le même que les autres cambriolages.
Elle a disparu comme elle est venue, décidément, c’est la journée des disparitions et des bizarreries.
Côme ! Côme !
- À peine descendu de l'avion même pas encore récupérait ma valise que je te manque déjà ma chérie ?
- Côme, s'il te plaît dis-moi que tu l'as vu à l'aéroport !
Voir qui ? De qui tu parles !
- Angie ! Angie a disparu, elle a quitté la ville !
- Je n'ai pas fait attention Sylbie, avec les vols d'annulés, il y avait beaucoup de monde à l'aéroport ! Tu veux que je rentre ? Je vais me renseigner pour un vol de retour ?
- Non ! Mama et Nicolas sont déjà de retour, ne t'inquiète pas le Lieutenant est déjà sur l'affaire.
- Tu es sûr ?
- Oui et plus vite ton travail sera terminé plus vite, tu rentreras à la maison !
- T'as raison ma chérie, les cottages sont presque finis, mais je dois rester pour vérifier qu'ils suivent bien mes plans jusqu'au bout, mais tiens-moi au courant !
- D'accord !
Je me demande maintenant, si ce n'était pas elle au bras de cet homme !
Non, impossible, je suis sûr qu'elle a des sentiments pour Nicolas, même désorienté, elle ne partirait pas comme ça avec un autre.
J'aurais peut-être dû en parler à Sylbie pour la jeune femme. Non, je suis sûr que ce n'était pas elle, je pense même qu'elle m'a vu, elle m'aurait fait au moins un signe.
J'espère qu'ils la trouveront... Tiens voilà ma valise.
Et voilà toute l'histoire, je suis désolé... Je me sens si fautif !
Comment est-ce possible !
C’est ma faute, je n'étais pas là ! Si je n'étais pas parti, rien ne serait arrivé, je lui aurais avoué mes sentiments et...
Donne-moi son nom Sylvania! Je vais le démolir ce pauvre type !
Nicolas calme toi, c'est toi qui aurais des ennuis avec ce genre de type laisse la justice faire, aujourd'hui le plus important, c'est de retrouver Angie et de lui dire qu'on l'aime et de la rassurer ! Moi aussi, j'ai envie de crier ma rage contre cet ignoble individu ! Mais comme nous l'a dit Sylvania, le Lieutenant s'en charge déjà.
Je suis désolé, elle semblait si forte, je ne savais pas qu'elle était encore fragile.
- Tu ne pouvais pas le savoir, ni nous non plus et pourtant, j'ai passé des semaines avec elle et je n'ai rien vu venir.
Dite-moi les filles, pourquoi a-t-elle eu tout d'un coup l'idée ou l'envie de faire des rencontres ?
- Je ne suis pas sûr Mama, mais quelque chose s'est passé le jour où l'on a visionné les photos sur le blog de Nicolas. Je la taquinais un peu comme d'habitude et tout d'un coup, elle s'est emportée, je n'ai rien compris. Ensuite, elle a voulu rentrer chez elle.
À cause des photos ? Mais quelles photos as-tu mis Nicolas ? Qu'as-tu fait encore !
Uniquement celles de la famille ! Il y a aussi celles que Julie avait prises de moi et Milly quand elle voulait qu'on pause pour elle ! On plaisantait.
Oui, c'est bien celle avec la jeune femme blonde, je te l'avais expliqué par téléphone !
- Mais Sylbie, c'est sa cousine et pourquoi aurait-elle explosé au lieu de lui en parler !
- Je ne sais pas.
Je me souviens maintenant de quelque chose.
- Oui, Sylvania.
Quand nous étions ensemble ce week-end, elle avait abordé que comme tout le monde se mettait en couple autour d'elle, Sylbie avec Côme, Eric avec Lily et maintenant Nicolas avec la blonde m'avait-elle dit, alors il n'y avait aucune raison qu'elle reste à la traîne.
- Oui, ça peut expliquer des choses.
- Tiens, j'ai un appel, vous permettez !
- Bien sûr, Sylvania.
Phil aura du retard une affaire le retiens au bureau, mais il voudrait qu'on appelle une certaine Mlle Tisut !
Oui, c'est Serla une amie d'Angie qui travaille aussi à la mairie, je vais chercher son numéro dans l'annuaire.
- Serla ? Ce n'est pas la jeune femme qui venait chez Angie quand elle organisait ses petites fêtes ?
- Oui, c'est elle, Mama,
- Tu penses qu'elle sait quelque chose ?
Allo Serla !
- Oui, c'est elle !
- C'est Sylbie l'amie d'Angie, je ne sais pas si tu te souviens de moi ?
- Bien sûr que je m'en souviens !
- Serla, le Lieutenant m'a demandé de t'appeler, aurais-tu eu des nouvelles d'Angie ?
- J'ai dit au Lieutenant que nous avions reçu dans la boite aux lettres de la Mairie la démission d'Angie et qu'elle souhaitait se retirer de l'association des orphelins. Elle a des ennuis ?
- Des ennuis ! Non, elle a complément pété les plombs ! Je suis désolé d'être si directe ! Si tu veux, tu peux venir, on te dira ce qu'on sait.
- Oui, je veux bien.
- Nous sommes tous chez Nicolas Nolann!
- J'arrive !
Bonjour ... Ça faisait longtemps.
- C'est vrai Sylbie et c'est encore Angie qui nous réunit.
- Oui, c'est vrai, mais cette fois-ci, elle n'est pas là !
Alors, Angie a vraiment démissionné ?
- Oui ! Le courrier était dans notre boite aux lettres ce matin. Elle a tout laissé tomber, même les orphelins. Ce n'est pas son genre, mais quelle mouche l'a piquée ?
On a besoin de force, je vous ai fait une tarte les filles. Elle se mange légèrement tiède, alors je l'avais laissé dans le four.
Maman, je n'ai pas faim.
- Comment çà ? ! Nicolas, tu n'as rien mangé depuis hier.
Aller, il faut que tu manges au moins une petite part. Ce n'est pas le moment de tomber malade, elle a besoin de nous ! Nicolas, tu n'as rien mangé depuis hier.
Aller, il faut que tu manges au moins une petite part. Ce n'est pas le moment de tomber malade, elle a besoin de nous !
-Mais comment veux-tu que je m'assoie à table, à manger ta tarte comme si rien était, alors que l'amour de ma vie, celle qui fait battre mon cœur a disparu !
Je pourrais te dire que si tu n'avais pas été si entêté ou que si tu m'avais écouté, on n'en serait pas là ! Mais ce n'est pas le moment de se faire des reproches, il nous faut réagir et pour ça, il nous faut des forces. Alors que tu ne le veuilles où pas, tu viens manger !
- Mais mamannn...
- Il n'y a pas de maman qui tienne, tu viens avec nous au lieu de rester là dans ton coin !
Aller ressaisis-toi ! Un peu de nerf dans cette carcasse d'athlète !
Allez Nicolas vient t'asseoir ici ! Aller les filles à table !
- Mama, je me suis déjà servi.
Merci beaucoup de m'avoir invité à attendre avec vous, je ne sais pas comment j'aurais fait chez moi toute seule.
- C'est normal Angie est notre amie à tous, ainsi, on peut s'encourager les uns les autres et chacun de nous a peut-être une info qui aidera le Lieutenant à trouver Angie. Vous pouvez toutes les trois, si vous le voulez rester ici cette nuit, j'ai ce qu'il faut pour le coucher.
- Merci.
Ecoutez, il ya un Flack spécial !
Nicolas regarde ça ne serait pas notre aéroport, je veux dire celui de Sunset Valley !
Tu es sur de ce que tu dis ?
- Oui, son nom est, bien sur la liste des passagers, je viens de vérifier.
- Ce n'est pas vrai, comment leur annoncer !
- Et parmi les survivants ?
- Ils ont déjà sauvé huit passagers sur les 20, mais encore personne du nom de Mlle Mao. Malgré la mer très agitée et la difficulté que cela entraîne pour agir, ils ont l'espoir de retrouver très vite d'autres survivants. On ne sait jamais elle sera peut-être l'une des prochaines à être sauvé !
- Espérons-le, merci, encore, tiens-moi au courant s'il y a du nouveau. Je suis devant leur porte, je ne sais vraiment pas comment leur dire.
Mais... Oui, c'est vrai !
Écoutez, on parle d'un crash d'avion en pleine mer qui aurait décollé ce matin de Sunset Valley et qui contenait 20 passagers.
Mon Dieu, ce n'est pas possible !
- Il est tombé en pleine mer ?
- Sylbie et...
- Ne vous inquiétez pas Côme est arrivé en fin matinée.
- 20 passagers... Les pauvres familles ! C'est horrible!
On sonne à la porte...
Je suis content de pouvoir vous rencontrer malgré la situation, Angie m'a beaucoup parlé de vous et de ce que vous aviez fait pour elle.
- M. le Lieutenant, vous l'avez retrouvé ?
- Appelez-moi Phil, je suis ici en tant qu'ami et non pas seulement comme flic.
Merci Phil, mais vous avez du nouveau sur Angie ?
- Et bien... Je vois que vous regardiez les infos.
- Oui, cet avion qui s'est crashé à la suite de la rupture d'une des hélices, je suis encore sous le choc, ça fait vraiment peur, vous savez s'il y a beaucoup de survivants ?
-Déjà huit de retrouvés, certains dans un état critique et d'autres en surveillance. Les pompiers se démènent pour trouver les autres passagers au plus vite même si la mer est mauvaise, ils font tout leur possible pour les retrouver au plus vite.
- Oui, les pompiers sont vraiment formidables, vous ne savez toujours rien sur Angie ?
- Justement, je ne sais pas comment vous le dire, mais je viens d'avoir une confirmation, vous devez savoir que... j'étais venu... pour vous dire... que le nom d'Angie... fait parti de la liste.
-De quoi vous voulez parler ? De quelle liste ?
- De la liste des passagers de ce vol.
Noooon! Ce n'est pas vrai ! Non ! Non, je refuse de vous croire, vous vous êtes trompé ! Revérifiez !
Ce n'est pas possible, elle ne peut pas mourir ainsi !
Phil, je veux aller sur place, vous pouvez me faire passer ? Sinon je me débrouillerais tout seul !
Nicolas s'il te plaît contrôle toi, tu as entendu Phil, il y a encore des survivants, il faut attendre.
- Quoi !? Attendre quoi ? Attendre qu'on nous appelle pour identifier son corps inanimé, c'est çà ? ! Non, je me le refuse, je veux aller sur place ou je sens que je vais tout casser ! Je vais exploser !
- Nicolas, que vas-tu faire là-bas ? Tu vas gêner les pompiers.
- Arrête de me dire ce que je dois faire s'il te plaît ! Ils n'ont pas intérêt à m'interdire l'accès, que veux-tu que je fasse ici, je suis sûr que je serais plus utile là-bas ! Je fais de la plongée en haute mer depuis des années et je suis aussi pompier volontaire alors je suis sûr que je peux être utile !
- Calme-toi Nicolas ta mère n'y est pour rien, tu vas venir avec moi, il n'y a aucun problème, mais reste discret.
- Merci Phil !
Maman pardonne moi, je ne sais plus ce que je dis ou ce que je fais, si tu savais combien je tiens à elle, combien... Je l'aime tant...
- Je le sais mon chéri.
Oui !?
D'accord merci ! Ne t'inquiète pas, je serais là dans environ une heure.
Alors, Phil, ils ont retrouvé Angie !?
- Cinq autres victimes ont été emmenées à l'hôpital, mais toujours pas d'Angie. La nuit est tombée et c'est plus difficile maintenant, mais il ne désespère pas de retrouver d'autres survivants et tant qu'ils en retrouvent c'est un espoir pour nous.
Nicolas dis-moi, ils vont la retrouver n'est-ce pas ?
- Oui, si ce n'est pas eux, c'est moi !
- Ramène-là nous !
- Je le ferais et je donnerais tout pour ça, Sylbie !
Et toi Sylvania, tu tiens le choc ? Mais tu es toute tremblante.
- Phil, je me sens si coupable, si j'avais pu la retenir...
- Sylvania regarde-moi. Personne n'est coupable de quoi que ce soit, tu m'entends ! Angie ne t'a-t-elle pas dit qu'elle était championne de natation et de plonger ?
- Si, mais il fait presque nuit dehors et l'eau est glacée.
- C'est une battante, elle s'en sortira ! Je suis bien content que Mme Nolann vous garde toi et Serla avec elle, l'attente de nouvelles vous semblera moins pénible. Je me sens rassurer de te savoir ici.
Maintenant, je dois y aller, j'emmène Nicolas avec moi dès que nous aurons plus d'infos, on vous appellera.
- D'accord. Fait attention à toi, Phil !
Allô... Alice !
Oui, ma chérie, tu es enfin arrivée ? Je commençais à me faire dû souci, tu ne m'avais même pas dit à quelle heure était ton vol !
- Je suis désolé Alice, mais quand j'ai vu un vol pour la Bretèche qui été sur le point de fermer ses portes, il fallait que je fasse vite, mais t'inquiète, j'ai pris la navette qui m'a arrêté juste devant la mairie de Bretèche, donc je suis à côté !
- Mais ma chérie pourquoi ne m'as-tu pas appelé de l'aéroport ? Tu sais que j'aurais très bien pu aller te chercher, je ne suis pas si vieille que ça !
- Je sais, mais avec la circulation, tu allais mettre un temps fou entre l'aller-retour, en plus cela ne m'a pas dérangé.
- Bon, j'arrive ma chérie, j'en ai pour 5 mn en voiture, j'ai hâte de te revoir !
- Moi aussi !
Alors tu as réussi à les avoir ? Vue, comme tu t'acharnes sur ses pauvres légumes, je ne pense pas !
- Il fait déjà nuit et toujours rien, pas un seul coup de fil et impossible de les avoir, on n'est quand même pas au bout du monde ou dans un coin paumé ! Tu crois chérie que notre neveu nous a déjà oubliés ?
- Ne dis pas n'importe quoi ! Tu sais Nicolas semblait très inquiet avant de partir et c'est pour cela qu'il est parti aussi vite.
- Tu insinues que mon neveu à des problèmes graves ? Et là, je suis censé être rassuré !? Merci mon chéri ! Va stp mettre la table au lieu de me faire peur !
Enfin ! Je me suis fait tant de souci pas de nouvelle ni de toi ni de Nicolas !
- Je suis désolé, le fixe n’a pas arrêté de sonner et mon portable avec toute cette précipitation du départ s’est retrouvé au fond d’une des valises et avec ce qui est arrivé à ma petite chérie d'Angie…
- Comment ça ?
- Je t'explique tout...
Ce n'est pas possible ! Je comprends tout maintenant, mais vous êtes sûr qu'elle a pris cet avion ?
- On est sûr de rien, c'est vrai ! Si elle ne l'a pas pris où est-elle alors ?
- Si tu veux, on peut venir, je sais que tu ne peux pas tous nous héberger, mais on se prendra un hôtel à côté.
- On a toujours des amies qui pourraient vous héberger s'il le fallait, mais je sais quand ce moment, c'est difficile pour vous avec le nouveau travail de ton mari et l'école des enfants, ne t'inquiète pas, je vous tiendrais au courant des événements.
- Merci Mama
Voilà, j'arrive ma p'tite chérie, cela fait plus d'un an qu'on ne s'est vu. On va avoir des choses à se raconter.
Tiens, je crois que c'est elle !
Comment lui expliquer que tout ce que j'ai est dans ce petit sac ? Quand l'avion arrivera à Paris, comme personne ne viendra récupérer ma valise, ils la renverront chez moi, ce n'est pas grave.
Mais comment lui dire, que je lui laisse les pleins pouvoirs de l'association, que je n'ai plus la force ?
De toute façon, je préfère qu'elle l'apprenne par moi avant le courrier officiel, c'est une des raisons qui m'ont poussé à venir la voir.
Ma chérie, ça fait si longtemps, je suis contente de te revoir ! C'est beaucoup mieux que le téléphone ou la Cam.
- Tu as raison.
Laisse-moi te regarder... Tu es belle comme un cœur ! Enfin, depuis le temps au téléphone que tu me promettais de venir me revoir, tu vas attraper froid dans cette tenue, vient dans la voiture, mais où sont tes bagages ?
- J'ai juste ce sac, je t'expliquais tout dans la voiture.
Ok, si je comprends bien, tu as donné ton billet à une parfaite inconnue qui voulait se rendre au chevet de sa mère sans pouvoir récupérer tes bagages !
- Oui, mais tu sais, je n'avais qu'une valise.
- Et tu as pu reprendre un autre billet à ton nom, il n'y a pas eu de problème ?
- Non, tu sais que je porte les deux noms de mes parents, j'ai donné celui de ma mère pour venir ici et je ne sais pas si ça vient du fait aussi que j’ai payé en liquide, mais je n’ai pas eu de problème.
- Donc tu as juste ce que tu as sur toi !
- Oui, mais demain, je trouverais bien des vêtements en ville !
- Non, tu sais que je porte les deux noms de mes parents, j'ai donné celui de ma mère pour venir ici et je ne sais pas si ça vient du fait aussi que j’ai payé en liquide, mais je n’ai pas eu de problème.
- Elle n'est pas là en ce moment ?
- Non, elle est en voyage.
Plus doucement où tu vas t'étouffer !
- Hummm... Mais c'est trop bon et j'ai très faim !
- C'est ce que je vois. Quand je pense que l'on s'est connu grâce à mon annonce dans un forum social.
- Oui, je m'en souviens, tu demandais de l'aide pour reconstruire la maison des orphelins qui avait à moitié brûlé.
- Oui, je ne trouvais pas assez de fonds et toi, avec tes 19 ans, tu entrais dans ta vie professionnelle des projets pleins la tête, tu t'es jeté corps et âmes dans cette cause.
- J'étais moi-même orpheline de mère, ta cause était aussi la mienne et plus encore quand j'ai perdu mon père quelques années après.
- Oui, je m'en souviens, tu voulais construire des foyers dans chaque grande ville et quand tu n’arrivais pas à avoir assez de dons, tu voulais vider ton compte.
- C'est comme ça qu'un jour Nicolas a dû réparer ma machine à laver, pour cause, je n'avais même plus assez pour me payer une neuve.
- Au fait Angie, tu veux appeler tes amies pour leur dire que tu es bien arrivée ?
Non, pas la peine, je leur ai laissé une lettre à chacun !
- Ne me dit pas que tu as fait comme l'autre fois ?
- Non, cette fois-ci, je les ai prévenus que j'avais besoin d'air, besoin de me retrouver, que je leur donnerais des nouvelles dès que je me sentirais mieux.
Tu sais que je les adore, mais après mon accident, on ne me laissait rien faire, ils me surprotégeaient... j'étouffais.
- Comme lorsque tu avais perdu ton père ?
- Oui, c'est exactement çà ! Et si je les appelle aujourd'hui, tu peux être sûr que demain, ils seront devant ta porte !
- Ça, je le sais, c'est ce qui s'est passé l'autre fois, tu es assez grande pour savoir ce que tu fais, c'est toi qui vois.
- Merci.
- Je vais nous préparer un bon mug de chocolat comme dans le temps ?
- OOooh oui et moi, je vais débarrasser.
Ma chérie, tu es bien silencieuse tout d'un coup.
Tu m'avais dit au téléphone que tu étais heureuse d'avoir retrouvé toute la mémoire, mais quand je te regarde, je sens que quelque chose ne va pas, alors tu veux bien me dire ce qui se passe, que fuis-tu vraiment ?
- Alice, c’est surtout que je ne sais pas par quoi commencer.
- Par le début, mais je ne veux pas t'obliger.
Alice, c'est vrai que tout le monde était aux petits soins avec moi et quand j'ai retrouvé la mémoire, je crus qu'enfin, j'allais vivre de nouveau, de belles choses, mais je ne sais pas pourquoi, une partie de moi était toujours éteinte.
Une image me hantait, l'image d’un homme se noyant au bort de la falaise.
Dès que je pense à cet homme et même si je ne vois pas son visage, je sens qu'il a fait partie de ma vie.
Toutes mes recherches sur ce souvenir n'ont rien donné et je ne voulais plus embêter mes amies avec cet étrange souvenir.
Alice, c'est vrai que tout le monde était aux petits soins avec moi et quand j'ai retrouvé la mémoire, je crus qu'enfin, j'allais vivre de nouveau, de belles choses, mais je ne sais pas pourquoi, une partie de moi était toujours éteinte
À force de t'occuper des orphelins, tu t'en oublies, mais je pensais que vous étiez ensemble toi et ce beau jeune homme qui était venu avec toi pour t’aider a réaliser notre projet ?
- Nicolas ? Non, ce n'est qu'un ami, un très bon ami, il vient de retrouver sa famille et même l’élu de son cœur., alors moi aussi j’ai voulu trouver quelqu'un.
- Comment ça, tu as voulu trouver quelqu'un ?
Lors d'une soirée avec des amies, je me suis laissé draguer. Le pire, c'est que je jouais plus encore que lui ne jouait avec moi et j'ai aimé ça ! Je voulais combler ce malaise que je ressentais au fond de moi.
Il était aussi prétentieux que beau garçon et cela me plaisait d'être avec lui. Oui, je me suis laissé séduire jusqu'à me trouver nu dans le jacuzzi, j'avais bu quelques verres de trop et en réalisant que je fessais une bêtise, j’ai voulu partir, mais il n’avait pas l’intention de me laisser partir, je l'avais cherché.
Si mes amies n'étaient pas intervenues à ce moment-là... Tu sais ce qu'il se serait passé.
Mon amie n’a pas voulu me laisser seule et m’a ramener chez elle. Alors en réveillant au petit matin chez elle, j’ai repensé à cette nuit et j’ai décidé de tout plaquer !
Démissionné de mon poste d'ajointe au maire à la petite enfance et de la prévention et… je… je me suis aussi retirée de notre association.
Mais comment est-ce possible ! Je ne comprends rien ! Tu me fais une mauvaise blague, c’est ça ?
- Je suis désolé Alice de te décevoir, mais je n'ai pas la force et l'envi de m'occuper des autres pour le moment. Pardonne-moi, je suis sûr que tu trouveras quelqu'un pour t’aider dans l'association !
Mais Angelina, ce n'est pas pour ça que je suis en colère ! C'est contre cet ignoble individu ! Comment a-t-il pu profiter de ton mal-être du moment ! Comment n'a-t-il pas vu que tu n'allais pas bien et qu'il fallait te venir en aide au lieu d'en profiter !
Alice, il n'est pas le seul fautif.
- Mais qu'est-ce que tu me racontes Angelina ! Tu as quand même porté plainte ?
- Porter plainte ?
- Oui, porter plainte !
- Non, parce que tu ne peux même pas imaginer dans quel état je me trouvais, je ne voulais d’aucune pitié… dans un sens, je souhaitais me détruire et lui, il était là, oui…il en a profité ! -
Il faut que tu rentres pour porter plainte !
- Mais Alice, je l'ai allumé, je l’ai cherché !
- Mais, tu lui as dit non, n’est-ce pas ?
- Oui, mais on avait tous les deux beaucoup bu, on n’avait vraiment pas les idées claires, tu sais Alice, je suis sûr qu’au fond de lui, il n'est pas méchant.
- Mais tu es folle de parler comme ça de lui !
- Je n'ai pas envie de porter plainte, ni de continuer de parler de lui, stp Alice, ne parlons plus de cette histoire.
- D'accord... Allons, nous coucher, la nuit porte conseil, demain, sera un autre jour.
Mes pauvres garçons, vous avez passé toute la nuit sans dormir. Dites nous, qu’il y a eu du nouveau depuis votre dernier coup de téléphone ?
- Non, on a toujours trois passagers qui manquent, mais ils continuent les recherches et maintenant qu'il fait jour, ça va être plus facile.
Ils pensent que vu que l'avion s'est scratché pas très loin des côtes, peut-être qu’ils ont réussi à nager jusqu'à la rive, ils explorent toutes les rives des alentours.
- Je l’espère tellement, les garçons, je vous ai préparé du café.
- Merci maman, mais on a passé la nuit à boire du café.
- Merci, Mme Nolann, mais Nicolas à raison, nous sommes déjà en surdose. Je dois vous laisser, j’ai l’affaire du cambriolage en cours, faut que je vérifie certaines pistes. Mais s’il y a du nouveau concernant Angelina, je vous tiens au courant, sinon j'ai laissé votre numéro aux pompiers.
Mais là, il faut vraiment que je me sauve, j'ai un cambrioleur au féminin à mettre sous les verrous.
Nicolas, tu n'as rien dit depuis ton arrivée avec Phil.
- Maman plus tard, je vais prendre une douche et m'allonger un peu, je veux rester seul pour le moment… je suis désolé de ne pas l'avoir retrouvé !
Angie, je ne sais plus si je préférais qu'on me dise qu'on a trouvé ton corps ou rester là sans savoir si tu te meurs de froid... j'ai tant de regrets aujourd'hui, si tu savais ! Pour retrouver ma famille, j'ai perdu la femme de ma vie, comment surmonter cela.
Le regret fait place à une souffrance insurmontable, c'est si dur de se battre contre le désespoir, j'aurais aimé ne jamais être parti.
Aurais-je le courage de vivre sans toi ?! De vivre avec tous ses regrets !
Aujourd'hui, je suis celui qui reste avec tous ses regrets, j'ai été ton ami d'enfance, ton grand frère, mais j'aurais voulu devenir autre chose et aujourd'hui, tu n'es plus.
Alors, ma chérie, tu as beaucoup bougé cette nuit une vraie petite tornade.
- Désolé, si je n’ai pas laissé dormir, mais je t'ai préparé du café pour me faire pardonner.
- C'est bien cette odeur qui m'a fait sortir du lit, merci Angelina, mais tu n'as rien à te faire pardonner !
Alice, je voulais savoir, tu as pu demander à ton amie si en cette période sa maison "L'Abri-côtier" près de la plage est inoccupé ?
- Je l'ai fait dès que tu me l'as demandé ! Elle sera libre dès demain, elle viendra nous donner les clés.
- Merci.
Tu peux rester aussi ici si tu veux, la journée, tu auras la maison pour toi toute seule.
- Je sais, mais comme je te l'ai dit hier soir, il faut que je fasse le vide dans ma tête et je ne pourrais le faire que si je suis seule.
- Tu ne vas pas faire de bêtises ?
- Non, ne t'inquiètes pas, quand j’ai retrouvé ma mémoire quelque chose ne m'a pas été rendu et je dois savoir quoi ! C'est là enfoui au plus profond de moi, je dois savoir ce que ma mémoire me cache. Je t'assure que je serais bien à L'Abri-côtier.
- Ça, j'en suis sûr ! Mais tu es sûr que tu ne veux toujours prévenir personne ?
- Pas encore, sinon ils vont tous débarquer et c'est n'est pas le moment !
Pour changer de conversation toujours partante pour faire les boutiques ?
- Bien sûr que je suis partante !
- Alors, allons-nous préparer, tu prendras un vêtement dans la commande de ma fille, je suis sûr que tu trouveras quelque chose pour sortir !
Mama, vu qu’il n’y a pas de nouvelle et que Nicolas est rentré, on va vous laissez.
- Mais les filles, vous pouvez rester, sinon Sylvie, tu as les clés de la maison d'Angie, vous pouvez toujours vous y installer en attendant d'avoir de ces nouvelles !
- D'accord, je vais prendre quelque affaire, prévenir Côme de ce qui se passe et revenir en soirée.
- Moi aussi.
- Et moi aussi.
- Merci les filles !
Tu as réussi à te reposer ?
- Oui maman, je dois sortir.
- Tu sors ? Tu sais que les filles reviennent ce soir.
- Je serais là.
- Je prends mon portable si Phil ou les pompiers essaieraient de me joindre.
- D'accord.
Pourquoi m'as-tu sauvé de l'enfer pour m'y remettre aujourd'hui ? Je pensais que tu m'avais donné une chance de vivre, mais je ne veux pas d'une vie sans elle.
Pourquoi me prendre la femme que j'aime ?
Te vengerais-tu ? Que t'ai-je fait ?
Mais que fais-tu ici, plongé sur tes croquis, alors que Sylbie a besoin de toi, même si au téléphone, elle me dit le contraire !
Ne sois pas stupide et réfléchie à ce qui est le plus important pour toi.
Lieutenant Hozoff ?
- Oui
- On vous demande sur la ligne deux, vous pouvez la prendre dans le bureau juste à côté.
Comment ça ! Vous avez des bandes vierges, je pensais que ça fonctionnait bien dans les aéroports, j'espère pour vous que je trouverais ce que je cherche dans les autres que vous avez !
Tu veux peut-être prendre le volant ?
- Non, je me laisse conduire, je suis en vacances ! Tu crois que je pourrais trouver un coiffeur qui me prenne sans rendez-vous ?
- Pas de problème là où je t'emmène, ils ont tout !
- Super !
J'ai tout à fait ce qu'il vous faut Mlle!
- On vous fait confiance.
- Mais avant Mlle allons voir le coiffeur, c'est bien ce que vous voulez ?
- Oui !
Allô Nicolas.
- Oui Phil, t'as du nouveau ?
- Pas exactement, écoute, c'est incroyable comme l'administration va très vite quand les victimes d’un cambriolage sont de la famille du maire. Nous avons déjà reçu l'autorisation pour visionner les bandes de l'aéroport, souci, c'est que certaines bandes sont vides, mais on est tombé sur quelque chose qui fait parler ici. C'est pour cela que je voudrais te poser quelques questions.
- Oui, vas-y !
- Penses-tu qu'Angie avait besoin d'argent, il semble qu'elle donne beaucoup aux associations caritatif.
- Aujourd'hui, elle fait plus attention, elle était plus équilibrée dans ce domaine.
- Connais-tu ou t'a-t-elle déjà parlé d'une certaine Violette Dufour ?
- Non ? C'est important ?
- C'est l'identité de notre cambrioleuse et Angie était justement sur une des bandes en grande conversation avec elle à l'aéroport et toutes les deux ont disparu ensuite.
- Que veux-tu dire qu'Angie est complice de ce cambriolage ?
- Mes supérieurs se posent la question.
- C'est n'importe quoi ! Dis-leur ! Elle ne ferait jamais çà !
- Je leur ai dit, nous continuons de visionner, mais nous les avons perdus et les bandes sont incomplètes ce qui ne facilite pas le travail !
Je vais faire venir une personne qui lit sur les lèvres, on saura ainsi ce qu'elles se disaient.
- Je suis sûr qu'il y a une explication.
- Moi aussi, Nicolas, c'est pour cela que je fais venir quelqu'un pour leur prouver, mais ça va être long.
- Toujours rien pour les trois passagers.
- Non.
- Tiens-moi au courant Phil !
Mais que ce passe-t-il Nicolas ? Il y a du nouveau ?
- Oui, l'affaire du siècle ! Ils soupçonnent maintenant Angie de complicité dans le cambriolage, parce que dans la bande de l'aéroport, ils les ont vus discutés ensemble avant de disparaitre !
- Ils sont tous tombés sur la tête ! Comment je vais dire ça aux filles ? C'est incroyable tout ce qui arrive ! Je vais prendre une douche, ça va me rafraîchir les idées.
- Vas-y, moi, je vais me rallonger maman.
Un lissage, une nouvelle tenue et voilà ! J'adore !
Tu en penses quoi... Celui-ci ou l'autre colorie ?
- Et pourquoi pas les deux ?
- Oui, t'as raison et l'autre petite robe violette aussi.
- Et maintenant, je t'offre un cocktail de fruits pour fêter la nouvelle Angie !
- Je sis oui.
À la tienne, à ton rétablissement.
Ce n'est pas vrai ! Il la soupçonne ? Pas possible ! Et Nicolas ?
- Il est anéanti, mais il reste muet. Je vais vous préparer quelque chose à manger les filles... Nicolas ?
Nicolas, où vas-tu comme ça ?
Ne t'inquiète pas, je vais chercher des réponses.
- Habillé comme ça ?
- Au revoir, les filles !
Je suis désolé, on va encore passer une autre soirée remplie d'angoisse.
- Tu veux que j'aille avec lui ?
- Vu, comme il a coupé court à la conversation, ce n'est pas la peine Sylbie! J'ai peur qu'il recherche la crapule de James.
- J'ai pensé à ça aussi.
- Tu as vu comme il nous regardait ?
- Son regard était vide.
- Je vais laisser un message à Phil, pour le prévenir.
- Merci Sylvania.
- Mama cette nuit, on reste encore toute avec toi, si tu veux bien de nous !
- Merci les filles, je vais préparer de quoi vous coucher, même si on ne dort pas, on pourra au moins se reposer.
On m'a dit que tu avais encore des ennuis, je savais que je te trouverais là ! Je ne comprends pas pourquoi tu viens toujours te torturer à l'endroit où ta mère a eu l'accident qui lui a coûté la vie. Tu n'y étais pour rien, tu n'étais qu'un bébé assis à l'arrière de la voiture. Elle n'avait pas qu'à prendre le volant dans son état.
- Elle te fuyait, c'est tout ! Elle fuyait ton insensibilité, tes infidélités et je ne sais quoi encore !
- Elle ne manquait de rien et toi non plus que je sache !
- Si, d'une seule chose, mais ça, tu n'as jamais su le donner, j'aurais dû mourir avec elle ! Je n'aurais fait de mal à personne !
- Si tu as des craintes à cause de cette fille, ne craint rien elle ne portera pas plainte, il paraît qu'elle est un peu louche.
- Tu dis n'importe quoi, sauf si tu as fait quelque chose pour qu'elle le soit.
Pour t’atteindre, je me suis amusé et j'ai déstabilisé une jeune femme au point qu'elle quitte sa vie, ses amies et à l'heure qu'il est, elle est peut-être au fond de l'océan !
- Et alors ? Au moins, tu es sûr que ta réputation n'en prendra pas encore un coup.
- Tu veux dire ta réputation, car tu te fiches bien de la mienne ! C'était une chic fille, je n'avais pas le droit de lui faire ça !!
Tu ne la connais même pas ! Alors arrêtes de te prendre la tête et rentre à la maison, la prochaine fois, tu réfléchiras avant !
- J'ai réfléchi, demain, je passerais pour m'excuser auprès de ses amies.
- Tu vas t'humilier, ainsi que notre nom.
- Justement, ce matin, je suis allé à la mairie et j'ai pris le nom de ma mère False, je te laisse le tien !
- J'ai toujours trouvé ce nom ridicule, mais si tu l'aimes, c'est ta vie ! Mais ne vient pas me chercher si tu te prends une raclée !
- Si je me prends la raclée de ma vie, c'est que je l'ai mérité ! Père as-tu seulement aimé un jour ma mère ou simplement m'as-tu un jour aimé ?
- Est-ce que je ne te sauve pas de toutes tes conneries ?
- Ce n'était pas la question...
Je recherche un de vos musiciens, un certain James.
- Vous le cherchez pourquoi ?
- Simplement parce qu'on m'a dit qu'il pouvait animer toute sorte de fête, je voulais connaitre ses tarifs.
- Je suis désolé, je suis nouveau ici et je ne connais encore personne, je sais qu'ils embauchent de temps en temps des musiciens et qu'ils ont aussi des habitués, mais c'est mon premier jour.
- Ce n'est pas grave de toute façon, je n'ai plus rien à fêter, alors donner-moi votre plus fort alcool et vous pourrez même laisser la bouteille.
Nicolas, où es-tu ?
Je suis si inquiète, mes migraines ne me lâchent pas, je sens que ce n'est pas bon signe.
Encore un verre à la main ?
- Pourquoi ça t'inquiète ?
Bon, je te laisse avec ta mélancolie, moi, je vais me coucher, si tu as besoin de quelque chose, je peux demander à Norbert de venir te l'apporter !
- Non, je n'ai besoin de rien, il peut prendre congé.
Quelle horreur ! Il y a eu un avion qui se serait scratché en mer ? Ils recherchent encore 3 passagers.
- que des malheurs ! C'est pour cette raison que je n'allume jamais la télé, j’en ai marre d'entendre que des désastres !
- T'as raison, j'éteins ! Je suis en vacances, je veux me consacrer à ma guérison et non me morfondre dans le malheur des autres.
Au fait t'a vu d'où était l'avion ?
- Non, j'ai pris l'info en route, tu veux que je rallume ?
- Non, ce n'est pas grave !
- Allons-nous coucher, demain, tu emménages dans la belle maison au bord mer.
- Oui, c'est vrai.
Phil, n'a donné aucune nouvelle et Nicolas, je ne l'ai pas entendu rentrer !
- Il a passé le nuit dehors, je n'aime pas ça, je suis très inquiète.
- Je vais voir si j'arrive à joindre Phil pour savoir s'il a eu des nouvelles, il est peut-être avec lui ! Je passerais directement au commissariat.
-D'accord Sylvania.
Moi, je vais me préparer et partir dans les endroits où on avait l'habitude d'aller, il s'est peut-être endormi dans une de nos cachettes, sinon je pourrais toujours faire la tournée des lieux branchés pour savoir s'ils l'ont vu.
- Merci Sylbie, mais si tu as besoin quelqu'un peut venir avec toi.
- Non, je vais y aller seule, Tisut va rester pour te tenir compagnie.
- On fera des biscuits pour votre retour.
Mama j'y v...
-Bonjour beauté !
- Heuuuu...
- C'est comme ça qu'on accueille l'homme de sa vie avec un heuuuu ?
~~~
Oui, je préfère !
Mais ... Mais tu es vraiment là ?
- Pourquoi mon baisser n'a pas été à la hauteur ?
- Mais non ... je suis simplement très surprise, tu ne m'as rien dit hier.
- Je n'allais pas rester là-bas, alors que Nicolas avait besoin de son ami, j'ai donc sauté dans le premier avion !
- Heu...
- J'adore ta conversation d'aujourd'hui ! Mais non, je ne suis pas venu uniquement pour Nicolas pour toi aussi. Mais tu partais où comme çà, ma belle ?
Nicolas n'est pas rentré cette nuit, je partais voir si je le trouvais et Sylvania va aller au commissariat en avertir Phil.
- Attends, je vais embrasser Mama et je viens avec toi !
Je ne la voyais pas si grande.
- T'as changé d'avis ?
- Non, c'est tout à fait ce qu'il me faut.
(très belle maison de Maripiou)
C’est tout à fait ça qu’il me faut. Regarde-moi cette vue Alice et surtout écoute.
~~~
Tu as raison, c'est magnifique de voir le ciel se confondre avec la mer, c'est aussi beau à regarder, qu'à écouter...
Alors, on n'est pas bien là ?
- Rien à redire, c'est parfait ! Je n'ai même pas envie de parler de peur de ne plus entendre le son des vagues.
- Et si on se faisait griller quelque Chamallow ?
- Tu y as pensé Angelina ?
- On n'oublie pas ces choses-là !
Que c'est bon !
- Je vois ça, tu les manges trois par trois depuis tout à l'heure !
HAHAHA !! HAHA !!
Qu'as-tu Alice ?
- Cela ne me plaît pas de te laisser ici toute seule.
- Ne t'inquiète pas pour moi tout ira bien et merci encore Alice de ton aide, merci de ne pas me juger.
Je suis sûr que tes amies non plus ne le ferait pas, il fallait seulement leur faire confiance !
- Je sais... mais j'ai besoin de temps. Tu sais bien ce qui s'est passé quand j'ai eu envie de changer d'air suite à la mort de mon père ?
- C'est normal, ils tiennent à toi ! Et je suis sûr qu’il tient beaucoup à toi aussi, je me souviens quand tu revenais pour voir comment les travaux progressaient, il venait toujours avec toi et quelle complicité entre vous ! Il y avait quelque chose dans vos regards.
C'est ton âge qui te donne des hallucinations Alice ?
Il n’y a jamais rien eu entre nous deux, Nicolas a toujours été très séducteur et bien entouré à la FAC question filles, comme tout le monde, nous avons eu chacun de notre côté des aventures. Mais là, il fréquente et ça à l'air assez sérieux, à son âge, c'est normal qu'il veuille se fixer ! Je t’assure que c'est une jolie blonde !
Donc, je dois arrêter d'attendre qu'il vienne toujours à mon secours quand cela ne va pas. Je dois prendre mes distances avec lui et avec les autres, je ne sais plus si c'est moi qui les étouffe ou si ce sont eux qui m'étouffent ! De plus, comment veux-tu qu'il construise quelque chose avec quelqu'un, si je suis toujours là à le solliciter !
- Et si vous construisiez quelque chose ensemble ?
- Mais Alice, tu ne m’as pas entendu ?
- Bien sûr que je t’ai entendu, mais Angelina, dis-moi ne ressens-tu pas quelque chose pour lui ? N'as-tu pas des sentiments pour Nicolas ?
Des sentiments ? Tu plaisantes là !
- Non, je suis sérieuse.
- Je serais folle de ressentir quelque chose pour quelqu'un qui me voit comme sa petite sœur !
- Ce n'était pas la question Angelina ! Je ne te demande pas d'y répondre, mais seulement de chercher de ce côté-là !
- Comment ça ?
- Cherche ma fille, je vais te laisser maintenant, car j'ai le réparateur de la chaudière qui doit passer à la maison.
Tu crois vraiment qu'on va le trouver ici ?
- On a fait les endroits branchés de la ville et des alentours, nos petits coins secrets, il ne reste plus qu'ici.
Tiens-le voilà !
- Le pauvre dans quel état, il est !
- Sylbie, il est sorti habiller comme ça hier ?
- Non, il avait son beau smoking. Mon dieu, tu penses qu'il s'est fait agressé ?
Il n'a aucune blessure, par contre il sent l'alcool à plein nez ! On ne peut pas le ramener chez lui comme ça que va dire Mama ?
- Appelle-la et dit lui que nous l'avons retrouvé et qu'il va bien, mais... invente un truc du genre qu'on va avec lui à l'aéroport pour voir s'il y a du nouveau et que l'on sera là pour le dîner.
- Ok, je vais essayer de ne pas me trahir.
Nicolas...
Nicolas...
- OOooh ma tête, pourquoi parlez-vous si fort, je ne suis pas sourd ! J'ai l'impression d'avoir été assommé !
- Oui assommé par l'alcool, tu as passé la nuit à boire pour ce que je vois. Combien de verres ou de bouteille as-tu liquidé ?
- Je ne sais pas, j'ai fini par arrêter de compter à la deuxième bouteille, mais je n'étais pas seul ! Vous parlez encore trop fort les amies.
- Je veux bien le croire. Mais où sont passés tes vêtements ?
Mais vêtements ? A oui, en venant par ici, j'ai croisé un sans-abri, mais je ne sais même plus pourquoi au juste, je lui ai fait cadeau de ma chemise et de ma veste, il voulait aussi mon pantalon, mais ça, je l'ai gardé !
- Et tu as pris les siens...
- Oui, il en avait plus besoin que moi.
- Allez, Nicolas vient à la maison te doucher et passer quelque chose d’autre, tu ne peux pas rentrer chez toi comme ça !
Pourquoi ? Je suis juste un peu endormi, Mama ne verra rien...
- Tu parles ! T'es complément ivre mon pauvre !
- Ivre? Mais non, seulement un peu… Au fait, je te croyais parti Côme ? C'est bien à toi que je parle ou est-ce encore un mirage ? OOooh ma tête !
- Tu mériterais une bonne raclée pour te faire passer l'envie de re-boire, non ce n'est pas le fruit de ton imagination, c'est bien moi, tu croyais que j'allais te laisser faite tes conneries sans intervenir, mais on réglera ça quand tu seras complètement dessaoulé.
Côme vu son état je ne sais même pas s'il réussira à marcher, tu veux que j'aille voir si le gardien peut m'ouvre la grille pour rentrer la voiture !
- Non pas la peine, moi, je te dis qu'il va marcher et il a intérêt !
- Heuuu... faites pas comme si je n'étais pas là ! Maiiiiiiiiiis ...bien sûr que je sais marcher et ça fait longtemps vous savez qu'on m'a appris à marcher.
- Oui, on sait et heureusement pour toi, mais aujourd'hui vu ton état, je me demande comment tu as réussi même à arriver jusqu'ici tout seul !
Allez, Nicolas, on y va !
- Où déjà ?
- Chez moi !
Merci les filles de m'avoir aidé à remonter cette table de la cave, on sera plus à l'alaise pour manger ce soir sur la grande table. Tu as dit à Phil de se joindre à nous ?
- Oui, mais il ne sait pas s'il pourra venir avec cette affaire à terminer.
- Aux infos toujours rien sur les trois passagers manquants.
- Phil, non plus n'a rien de plus sur Angie.
- Les autres vont arriver, juste le temps le faire quelque chose pour le dîner.
- On va t'aider Mama, je me demande pourquoi Nicolas est resté avec eux au lieu de rentrer pour se reposer.
- Sûrement qu’ils ne voulaient pas que je le vois dans l'état où il était, mais il est sain et sauf et c'est l'essentiel !
- C'est vrai.
Oui Phil, tout le monde est là, on allait justement passer à table.
- J'ai du nouveau, je préférais passer pour vous le dire.
- D'accord, je vais mettre ton assiette, on t'attend !
Pas la peine, je ne vais pas rester.
- Pourquoi tu ne resterais pas, on t'attend,
- Non.
- Alors, c'est régler.
Merci de m'avoir invité, mais malheureusement, je n'ai pas de bonnes nouvelles à vous donner ! Il nous manque des enregistrements et ainsi qu'une partie de l'embarquement des passagers sur le vol pour Paris.
- Ce qui veut dire ?
- Que l'on ne peut pas être sûr de qui a réellement embarqué sur ce vol.
- Pourtant, c'est contrôlé ! Son nom figure bien sur les personnes montées à bord.
- Oui, mais je suis du genre et croire uniquement si je vois la personne montée.
- Et pour les trois passagers ?
- Toujours rien, c'est quand même une bonne nouvelle, car vu les courants, s'ils étaient... vous savez ce que je veux dire, on les auraient retrouvé sur les falaises ou un bateau pêcheurs les auraient remontés.
Mon Dieu, fait que ça n'arrive pas... Et ce James ne saurait-il pas quelque chose ?
- Non, nous avons fait venir M. Lavigne au commissariat et interrogé et je vous assure qu'il ne sait rien et il est resté très peiné de savoir que par sa faute, elle s'est enfuie.
- Que je ne le croise pas celui-là sinon il verra !
- Phil, j'ai entendu à la radio qu'ils allaient arrêter les recherches.
- Oui, c'est vrai qu'ils en parlent, l'équipe est déjà réduite, mais il reste encore quelques gars toujours sur l'affaire.
- Et concernant l'accusation qui pèse sur Angie !
- La personne qui devait venir pour lire sur les lèvres, a été appelée sur une affaire apparemment plus importante.
Pourquoi ce n'est pas important d'innocenter Angie ?
- Pour eux, vu les circonstances, elle est complice ! Alors non, ce n’est plus une affaire importante.
- Ils font son procès avant même de savoir ce qu'il s'est vraiment passé !
- C'est ignoble !
- Ne vous inquiétez pas, je suis sur l'affaire et je ne la laisserais pas ! Je trouverais quelqu'un d’autre s’il le faut de disponible pour venir me dire ce qu'elles se sont dit.
Mangez, avant que cela refroidisse.
Je ferais tout mon possible pour savoir ce qu'il sait passer dans cet aéroport, je vous donne ma promesse que je ne laisserais pas tomber.
- Merci ... Merci Phil.
- Vous restez tous ici, ce soir ?
- Sylbie va avec Côme, ils reviendront pour le petit-déjeuner demain matin. Sylvania et Tisut vont s'installer chez Angie, comme ça, on reste tous plus ou moins ensemble.
-D’accord, je serais au moins où vous trouver tous, je vous laisse.
Euh Phil, tu es sûr que James était vraiment sincère ?
- Oui et je t'assure qu'il n'avait plus rien avoir avec le mec arrogant qu'on a eu en face de nous l'autre jour.
- J'ai dû mal à le croire, mais si tu le dis.
- Regarde Nicolas, il semble bien s'entendent, c'est deux là !
- Oui, c'est vrai, tant mieux pour eux, mais qu'ils ne fassent pas la même bêtise que moi, à force d'attendre le bon moment, je l'ai perdu.
Voilà une nouvelle journée qui commence pour moi ! Mais la nuit a été difficile à cause de ce qu'Alice m'a dit hier.
Je suis bien contente d'être partie, parce que si au fond de moi, j'ai des sentiments pour lui, ça rimerait à quoi d'être là avec eux !
Je ne veux pas être une briseuse de ménage !
Mais je suis sûr que je n’ai pas besoin d’analyser mes sentiments, car je doute fort d'en avoir pour lui autre que ceux d'une très grande amitié !
Avant tout, je dois comprendre, pourquoi je vois cet homme qu'apparemment personne ne connaît se noyer et pourquoi cela me fait tant souffrir.
Des sentiments pour Nico... N’importe quoi !
Tu comptes vraiment t'y rendre alors ? Je pensais que la nuit et les verres que tu avais bus, t'auraient éclairci les idées !
- Sache pour ta gouverne que je n'ai bus qu'un verre de toute la nuit ! Oui, je vais aller les voir, je te l'avais dit, non ?
- Je voulais t'informer que je pars en voyage d'affaires dans environ une demi-heure.
- Bon voyage, alors.
Vous êtes déjà tous debout et au p'tit déj ?
- Ton assiette est sur la table Nicolas.
- Merci maman, mais je n'ai pas faim.
- Nicolas vient t'asseoir avec nous et mange quelque chose.
- Bon vite fait, je voudrais aller courir.
- Bonne idée Nicolas, je vais venir avec toi juste le temps de me changer !
-Côme, j’aimerais courir seul !
C'est ce numéro-là, je suis tout tremblant. Je me demande si je ne préférais pas qu'ils ne soient pas là. Mais si je ne le fais pas aujourd'hui, je n'aurai plus le courage.
Alors, tu ne veux vraiment pas de moi ?
- Merci Côme, Sylbie aussi a besoin de toi, je vais juste faire un tour de pâté.
- Pas de bêtise Nicolas ?
- Non promis, sauf si je croise ce James, alors là, je ne répondrais plus de rien, c'est justement pour ça que je vais me défouler un peu !
A plus les amies.
Bonjour, je cherche la famille Nolann ! C’est bien ici ?
- Oui.
Mama, tu sembles inquiète de voir Nicolas partir seul, tu veux que Côme le rejoigne ?
- Non, ce n’est pas la peine, il a dit qu’il ferait juste le tour du pâté, je n’ai donc rien à craindre.
- Zut qu’elle maladroite !
Que ce passe t-il Serla ?
- Ma tartine de Nutella vient de tomber dans ma tasse à café qui s'est renversé sur ma robe.
- Je vois que les nuits sont dures pour toi aussi.
- Tu m’étonnes, Côme.
- C’est vrai les enfants que l’on est tous très fatigué.
- C’est surtout que je ne vais pas pouvoir aller directement au travail comme je l'avais prévu !
- Va dans la salle de bains, tu y trouveras un détachant ainsi qu’une de tes robes que j’ai sorties tout à l’heure de la séchante !
Tu me sauves la vie Mama !
- J’avais du mal à dormir cette nuit, alors je me suis occupée à faire tourner des machines, vas-y vite, sinon ça va rester tâché !
- Nous, on va débarrasser.
Bonjour… Je suis Nicolas Nolann
- Bonjour, vous ne me connaissez pas, mais je m’appelle James False et je viens…
- James... Le musicien qui joue au The Stars !?
- Oui.
Comment osez-vous vous présenter ici après ce que vous avez fait à Angie !
Je vous en pris écoutez-moi…
- Pourquoi vous écouterais-je ? Tout ça est de votre faute !
- Mais je n’ai pas voulu ce…
-Quoi ?! Vous n’aviez pas l’intention de lui faire du mal ? Je vais vous transmettre un message que vous comprendrez sûrement !
Ça vous comprenez ?
J’espère que vous avez bien compris ce message !
Si vous saviez comment, je me retiens, vous partiriez sans demander le reste !
- Je comprends votre réaction et je ne vous en veux pas, mais…
Je ne veux pas vous entendre, alors fichez-moi le champ ! Sortez de ma propriété
Ou vous pourriez le regretter !
- Je ne suis pas venu ici pour me disputer ou me battre avec vous, je suis…
- Mais ce n’est pas vrai, tu ne comprends rien ! Je vais te refaire ta face mon pauvre si tu ne pars pas tout de suite ! Je t’aurais prévenu !
- Je veux seulement m'expliquer !
- Tu veux parler... Tu veux vraiment parler ?
C’est quoi ce qu’on entend ? Ça ne serait pas la voix de Nicolas ?
- Oui, c’est vrai, mais se sont plutôt des hurlements, Mama !
- Oui t’as raison. Vite alors voir !
Moi, c’est comme ça que je parle avec les gus de ton genre !
- Mais… Mais écoutez-moi !
Non ! Nicolas !! Mais qu’est-ce qu’il te prend ! Arrête !
- Non, je n’arrêterai pas avant de l’exterminer ! Vous savez qui sait ? C’est le musicien que j’ai cherché partout l’autre fois.
- Mais lâche-le !
- Non, il voulait parler, alors je parle avec lui !
- Nicolas ça suffit, lâche-le !
- Mais tu as vu, il m'a cogné ?
- Tu l’as cherché, Nicolas !
Ce n’est pas possible, tout va de travers, Angie, maintenant Nicolas qui se bat…
Mais pourquoi ce James est venu nous voir ! Je n’en peux plus, excusez-moi les filles de pleurer devant vous.
- Mama, on comprend. Ne t’inquiète pas Côme a réussi à calmer les garçons surtout Nicolas, il discute avec eux ça va s’arranger.
Je resterais des heures et des jours, ainsi écoutant le bruit des vagues laissant mon regard admirer ce qui m’entoure sans me poser de questions.
Mes amies ne vous inquiétaient pas pour moi, je veux retrouver ce qui est enfoui au fond de ma mémoire. Je trouverais celui qui hante toutes mes nuits.
Aïe ! Tu me fais mal maman !
- Allez, ne fais pas l’enfant, tu te bats, tu assumes !
- Allez et vous aussi, laissez-moi vous soigner !
Alors M. Lavigne, on vous écoute…
- Je ne porte plus le nom de mon père, j’ai repris celui de ma mère False, James False.
- Je comprends, il a trop honte de vous et vous a demandé d’enlever son nom !
- Nicolas !
- Penser ce que vous voulez, mais je ne suis pas là aujourd’hui en face de vous pour parler de ma famille.
Je suis d’accord avec lui ! Côme et Nicolas laissez-le parler.
- Oui Côme, on veut entendre ce qu’il a nous dire.
Ok ! On vous écoute puisque vous êtes là !
- Mais, il m’a fait mal à œil… Lui là !
- C’est trois fois rien Nicolas, tu n’auras même pas un bleu.
- Merci de me rassurer maman.
- Nicolas, s’il te plaît arrête de te plaindre et laisse M. False parler.
- Ok !
Je sais que vous n’allez pas me croire, mais je regrette vraiment mon comportement envers votre amie.
- Elle s’appelle Angie.
- Oui, mais j’ai tellement honte de moi que j’ai du mal à prononcer son nom, peur de la salir encore une fois.
- Ça, vous pouvez avoir honte de vous et c’est à ses pieds que vous auriez dû vous traîner pour lui demander pardon !
- Vous avez raison, mais vous savez, je n’ai pas compris sur le moment, je pensais vraiment qu’elle voulait aussi passer du bon temps.
Vous pensiez quoi ? Mon gars quand une fille vous dit « non » vous, vous l’interprétez comme un « oui » ? Vous êtes un vrai gentleman dans votre genre !
J’étais dans un état second croyez-moi et l’alcool n’était pas le seul coupable... une discussion banale avec le barman qui dérive sur un pari et quand je l’ai revu là assise au bar, je n’ai plus réfléchi.
Quoi ! C’était pour un pari !? Ce n’est pas possible d’être aussi…
- Mais pourquoi vous m’avez empêché de le tuer ! Côme, s’il l’ouvre encore, je le tue, dis-le lui toi, car il a l’air un peu bouché.
- Nicolas calme toi !
Je suis désolé. Si seulement je pouvais remonter le temps et tout réparer, j’effacerais le mal que je lui ai fait, je vous assure que je suis sincère.
Je voulais seulement que vous le sachiez.
Phil a peut-être raison, j’ai moi-même du mal à croire que c’est la même personne que l’autre fois.
Comment a-t-il changé en quelques jours, c’est incroyable.
Il faut que l'on soit réaliste, Angie est une adulte séduisante, votre rencontre pour ce que j’ai compris a été qui séduirait l’autre, une drague qui a mal tourné. On peut dire que grâce à Phil et Sylvania un drame a été évité.
J’aimerais aussi avoir la version d’Angie, alors pour le moment, je pense qu’il faudrait que l’on vous accorde une chance de vous racheter.
- Merci Mme Nolann.
- J’ai dit que je pensais... On verra ensuite avec le temps et avec ce qu’Angie nous dira. Mais pour être honnête et nous devons tous l’être l'être aussi avec nous-mêmes, Angie n’allait pas bien, nous n’avons rien vu venir, pourtant, elle était une bombe à retardement qui aurait explose un jour ou l’autre. Sûrement l’avons-nous trop étouffé, empêché de vivre et vous, dans un sens, vous avez déclenché la bombe.
- Alors, je m’en veux de l’avoir déclenché.
- On a tous une part de responsabilité dans cette histoire.
Angie est une chic fille tout le monde l’adore, alors on a du mal à accepter que quelqu’un lui fasse du mal.
- Et vous avez raison ! Je me suis comporté en vrai salaud.
- Vous savez, Phil nous a dit que les pompiers pensaient arrêter les recherches alors qu’il manque encore trois passagers dont Angie.
- Incroyable ! Je vais essayer de trouver quelqu’un dans mes connaissances d’assez influent pour ne pas stopper les recherches.
- Vous feriez ça.
- Je ne suis pas magicien juste un musicien, mais si je peux aider à la retrouver, je le ferais.
- Merci.
- C’est curieux, j’ai l’impression de vous connaitre.
- Surement parce qu’il y a quelque temps grâce à une chaîne radio, j’avais eu la chance de vous suivre en tournée et d’être reçu dans votre loge.
- Je savais bien que je vous avais déjà vu... mais tout ça s’est fini maintenant !
- Comment ça ?
- Je laisse tomber la musique due moins pour le moment.
Les enfants, je vous attends tous ce soir à la maison pour dîner même vous M. Fales, en espérant avoir de bonnes nouvelles sur notre Angie.
- Je vous en pris appelez-moi James, s’il vous plaît.
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