3 ème Chapitre ~ La vie doit continuer Nicolas

 ~~~  

 Maintenant que j'ai fini mon livre, je vais pouvoir respirer... J'espère qu'une chose que mon roman plaise à mon éditeur. 

Après le travail, j'en profiterais pour faire un jogging jusqu’au cimetière, sans le dire à Mama, elle ne pourrait pas comprendre.

Je veux uniquement dire à cette Jenny qui m'a inspirer que mon livre est enfin fini.

 Jenny, je ne sais pas si je t'ai vraiment rencontré, mais peut-être que oui...peut-être qu'une faille du temps a était ouverte à deux époques, la tienne et la mienne, que nos espaces-temps ont fusionnés, nous faisant nous rencontrer un court instant... Scientifiquement serait-ce crédible ?

Normalement, je suis quelqu'un de rationnel, pourtant j'aimerais trouver des réponses à ce que j'ai crû voir.

Il est super tard, Mama va encore s'inquiter, je file.

Mon cœur souffre de te voir partir, mais c'est la seule solution.
En n'exécutant pas le plan de vengeance de la communauté, mon frère allait être banni et moi, murée dans les catacombes pour l'infini.

C'est pour cette raison que Rodolf a demandé ma main à mon frére, par cette union, on serait tous les deux protégés de leur sentence. 

L’un dans l’autre, de toute façon je te perds... Adieu. 

Aux 5 rues des lilas s’il vous plaît. 

Je dois me résoudre à oublier cette histoire, oublier cet être exceptionnel, qui n’a jamais existé à part dans mon esprit.  

Il est tard et Nicolas n’est toujours pas rentré, que fait-il ?

Tiens, je sais que Nicolas ne veut pas que je lise son livre avant qu'il de savoir ce qu’en pense son éditeur, mais je voudrais quand même en savoir un peu plus sur cette histoire d'êtres invisibles.

Rhodes est bien connue pour être une ville de mystère ou des chose arrive, alors ça ne m'étonnerais pas s'il avait vraiment vu quelque chose. 

Bon, voyons ce roman... Ça me perturbe de voir son prénom dans cette histoire, j'espère vraiment que tout cela ne vienne que de son imagination. 

Même si ce n'est qu'un roman de fiction j'ai peur que certains se nourrice de cette histoire pour étoffer encore plus leurs fétichismes sur les histoires de la ville. 

Et si je lui donnais un coup de pouce, demain, j’appellerai Luc, il pourrait faire un article sur le roman de Nicolas. 

Par contre mes migraines, elles ne viennent pas de mon imagination, elles m'empêchent de dormir et de réfléchir. 

Mais pourquoi n’est-il pas encore là, il est quand-même 2 heures du matin.  J'espère qu'il n'a pas eu un accident!

Voilà un taxi, c’est lui ! Il va m’entendre !  Je sais bien qu’il n’est plus un enfant, mais il sait très bien que je m’inquiète quand je n’ai pas de nouvelle.  

Il est tard Mama, que fais-tu encore debout, ce sont encore tes migraines ? 

C'est plutôt l'angoisse de ne pas te savoir à la maison à cette heure-ci ! Tu as vu l’heure ? Tu aurais pu m’envoyer un message.  

- Excuse-moi, je n'ai pas vu l'heure passée, je ne suis plus un petit garçon.

Je sais, mais je m'inquiète pour toi.

- Et moi, je m'inquiète aussi pour toit à cause de tes migraines.

- Ne change pas de sujets, je parie que tu étais encore au cimetière ?

Oui, je l'avoue, j’avais besoin de lui dire que j'avais finie mon livre.

- Le dire à qui ?

- A cette fille qui s'appelle Jenny, j'avais besoin de lui dire même si je sais qu'elle ne peut m'entendre, mais je n'y peut rien son nom ainsi que l'endroit a inspiré mon histoire et je sais ce que tu vas me dire, mais ne t'inquiète pas, je vais maintenant me consacrer à ma carrière et oublier cette histoire.

- Enfin ! Je suis contente que tu redevienne sensé et ne t’inquiètes pas, il ne manque pas de fille en ville, il y en a même une à côté.

- T’es sérieuse là ? Si tu veux parler d'Angelina, Mama, c’est mon amie !
-D’accord ! Si tu le dis, rentrons maintenant.

Je suis vraiment désolé Nicolas, je ne peux m’empêcher d’avoir peur, quand je ne sais pas où tu te trouves. J'ai juste peur de te perdre... je me souviens  du 1er biberon que je t’ai donné, tu étais si affamé. De tes premiers pas, tu étais si fière de me montrer que tu savais marcher avec tes petites baskets rouges.

- Il ne faut pas t'angoisser Mama, tout va bien. Je ne vais pas me rappeler de mon premier biberon mais je me souviens de mon ourson en peluche, je ne pouvais pas dormir sans lui.

- C’est vrai, et quand tu es parti dormir chez les Mao, j’ai dû courir te l'apporter. Angelina voulait te prêter le sien, mais rien à faire.

- En parlant d’Angie, tu as eu de ces nouvelles ces derniers temps ? 

- Non pourquoi ?

- Avec cette histoire, je n’ai pas eu le temps de prendre de ses nouvelles. Quand on été enfant, on jouait tout le temps ensemble, on était inséparable, mais on a grandi, et aujourd’hui ce n’est plus pareil, j'irais la voir demain.

- Vous travaillez trop tous les deux ! 

Et si tu allais voir un concert ou un spectacle avec elle ? 

- Pourquoi pas !

Justement, ça tombe bien, j’ai des places pour la légendaire pièce de Roméo et Juliette qui se joue en ce moment en ville.

- Non, non ! Merci Mama, je te vois venir avec cette comédie, mais je suis sûr qu'elle préférera le concert. 

- C'est pas très romantique un concert.

- Justement, ce sera parfait !

C'est normal que je veuille que tu te trouves une gentille et jolie fille, non ? Je suis une maman qui s’est battu pour te garder avec moi.

Les services sociaux voulaient te mettre à l’orphelinat, car j’étais seul sans mari et à leurs yeux, je ne pouvais pas élever un enfant, mais la ville s’était mobilisée en ma faveur. 

Que de souvenir….

Toute la ville m’avait soutenu à cette époque.
Nous sommes tous montés à la mairie, pour manifester et apporter les pétitions.
Tu sais que tu étais célèbre à ce moment-là. Grâce à la solidarité de toute la ville, j’ai pu t’adopter, mais on m’avait dit qu’au moindre faux pas, ils viendraient te reprendre... J’avais si peur.

Mais Mama, aujourd’hui, je suis gadulte et personne ne viendra plus me prendre. Tu m’as donné tout l’amour et plus encore qu’il n'était humainement possible de donner.
Tu es un exemple pour toutes les mamans, jamais personne ne pourra dire le contraire.

Et aujourd’hui, grâce à toi, j’aime cette ville.

 J’aime cette maison remplie d’amour où j’ai grandi.  

Oui cette maison... Justement, tu aurais pu t’acheter ta propre maison avec l’argent que tu gagnes.

-Mais pourquoi faire ! C’est ici que j’ai grandi, elle est remplie que de bons souvenirs. Et pour l’instant, je ne veux pas déménager, je suis bien ici et je n’ai pas le temps ni l'envie d'y penser, mais si tu veux, je peux t'acheter une autre maison, quelque chose de plus spacieux et neuf et à ton goût.

- C'est pour toi Nicolas que je disais ça, pas pour moi, moi je suis vieille et cette maison me va très bien.

- Sauf si tu veux me mettre à la rue?

- Ne dis pas de bêtise !

Je vais me coucher maintenant trop d’émotions pour ta vieille mère.
- Je ne vais pas tarder moi non plus.

 Humm….  Ça fait du bien une bonne douche.

Je suis si fatigué, mon roman et cette histoire m'ont épuisé. Mama à raison, tout çà, n'est que dans ma tête. Je me pose quand même la question, et s'il existait réellement des failles dans les espaces-temps ? J'aurais pu voir quelqu'un ou quelque chose. 

N'y pensons plus !

                                                                                  ~~~~  

Bonjour Mama. 

-Bonjour mon coco, pardon Nicolas, cela fait tellement longtemps que je t’appelle ainsi, que ce n’est pas facile de changer comme ça.

- Je suis sûr que tu y arriveras, sinon, tu as bien dormi ?

- Toujours ces migraines.

- Tu as été voir le médecin ?

- Non, t'inquète pas je vais prendre rendez-vous, sinon t'as bien dormi toi ?

- Oui, et j'ai expédié mon roman à mon éditeur ce matin. 

- Super mon coco , on va enfin pourvoir tous le lire.

- Mama, arrête avec ton coco !

Désolé... Tu sais concernant ton surnom, ça date du temps de notre Angelina, en fait, tu n'as qu'à t'en prendre à elle, c’est de sa faute, la pauvre si elle m'entendait. Mais je me souviens encore, elle était haute comme 3 pommes et savait à peine parler, lorsqu’elle venait à la maison te réclamer et me demandait :

"si vous pay, mame, coco est là"

Elle était si mignonne et aujourd’hui, c’est une très belle femme, n’est-ce pas ?

- Oui, Mama, mais,  je sais à quoi tu penses, tu sais très bien que Angelina est mon amie d’enfance.
- D’accord, c’est toi qui sait, le café coule, je vais mettre ma robe et je te sers.

- Mais je peux me servir tout seul. 

- La dernière fois, tu as renversé du café partout, alors, attends-moi, j’arrive. 

Allez, mangeons avant que les gaufres ne refroidissent. Tu sais, j’ai eu une idée cette nuit, pour ce qui en restait.

- Mais justement, il fallait en profiter pour dormir !

- Ne m’interromps pas, mais écoute, si l’on organisait un pique-nique dans le parc avec Angelina, comme au bon vieux temps, il paraît qu‘il va faire très beau toute la semaine.

- Ok, bonne idée, je te laisse l’organiser, mais je ne veux pas que tu te fatigues !

Cela me fera du bien à moi et à notre Angelina.

La pauvre, elle aussi a eu un drôle de destin, à 8 ans, elle perd sa mère d’un cancer et son père meurt alors qu'elle rentrait à peine dans l'âge adulte. Son père était formidable, tu t’en souviens ?

- Oui, même qu’avec Angelina, nous voulions vous marier. Un jour, on a voulu vous préparer un dîner d'amoureux, mais on a eu des petits problèmes avec le repas.

- Oh ! Oui... Vous aviez presque mis le feu à la maison.

- On n’a pas été puni, mais tu as dit à Angie que tu serais toujours là pour elle comme le ferait une maman.
Et Jean lui, m'a serré dans ses bras très fort et m’a dit "Je n’ai pas besoin de vivre sous le même toit que toi pour te considérer comme mon fils".
Je pense souvent à lui.  

- Il nous manque à nous tous et plus encore à Angelina, c'est pour ça qu'on doit veiller sur elle.

C’était son désir et je lui ai fait une promesse, je pense comme lui, cette fille est une fleur pour mon fils, ils s’aiment, je le sais et lui aussi le savait… Mais ces deux là, se tourne autour sans savoir qu'ils s'aiment, c'est tout !

- Que marmonnes-tu encore Mama ?
- Je ne marmonne pas, je pense.
- Et à quoi penses-tu ?
- A rien…

- Comme tu ne veux rien me dire, je vais prendre ma douche.

Il faut que j’aille vite l’inviter avant qu’elle parte au travail et qu'elle prévoit quelque chose. C’est bon, elle n’est pas encore partie.

Bonjour Angelina.

- Bonjour Mama, il y a un problème ? Tu es toute essoufflée.
- Oh ! Non, je voulais seulement te voir avant que tu ne partes au travail.
- Viens entre un peu !

Ma chérie, comme il va faire très beau ce week-end, dimanche avec Nicolas, on fait un pique-nique, ça te dit de venir, on pourra ainsi parler du livre de Nicolas qu'il vient de terminer.

- Le cachottier, il ne me l’avait pas dit qu’il l’avait terminé. J’ai hâte de le lire, donc, si ça ne vous dérange pas, je veux bien être de la partie.

- Mais c’est quoi cette idée, jamais tu ne nous dérangeras ma chérie, tu fais partie de la famille, je n’ai pas eu la chance d’avoir eu une vraie famille à moi, mais le ciel m’a donné deux enfants, toi et Nicolas. Vous êtes mes deux soleils.
Et je n’ai qu’un regret, que Jean ton père, mon vieil ami nous ait quitté si tôt.

- Je ne sais pas ce que je serais devenu sans toi Mama à la mort de papa.

- C’est normal Angelina, je lui ai fait une promesse et je la tiendrais.

- Tu es adorable, Mama.

- Je sais… Ahahaha !  Je peux cueillir quelques pommes ? Je voudrais faire une tarte et notre arbre est mort, j’ai dû le couper, il était rempli de larves.

- Nicolas l'avait encore trop arrosé ?

- Oui.

- Vas-y, Mama.

- Alors à dimanche Angie.

- A dimanche Mama.

Elles sont vraiment très belles ces pommes, ça va me faire une très belle tarte. Faut que je le dise à Nicolas pour dimanche avant qu’il ne parte au travail.

Bonjour Arthur  Et bonne journée !

- Bonjour Mama !

Ah ! C’est bien Nicolas, tu es encore là.

- Mais d’où  viens-tu comme çà et à qui parlais-tu?

- Artur, il déposait notre journal.

- Super, je vais pouvoir le prendre avec moi pour une fois, il est où ?

- Quoi ?

- Le journal ?

- Encore dehors, il fallait que je te parle avant que tu ne partes travailler.

- Me parler de quoi ? 

- Ça y est le pique-nique est fixé à dimanche.

- Non, mais je rêve ! Attend, Mama, tu es allé inviter Angelina à cette heure-ci ?

- Et alors ! J'avais besoin de pommes puisque le nôtre est mort et j'en ai profité pour lui en parler.

Tu ne lui avais pas dit que tu avais fini ton livre ? De toute façon, je lui ai dit qu’on en parlerait dimanche. Pense à lui en offrir un.

- Mama, si je ne lui ai pas dit, c’est que j’attendais le feu vert de mon éditeur, si c’est un navet, je ne veux pas qu’elle le lise.

Sinon, bien sûr que je lui en offrirait un, mais j’aurais préféré lui en parler moi-même, comme d’habitude, c’est raté ! Je ne sais même pas si elle va l’aimer. 

 Changeons de sujet alors ! Prêts pour le match ? L’entraîneur m’a dit que c’était un autre match important.

Je suis prêt. Je me suis bien entraîné avec toute l’équipe, je suis gonflé à bloc.
- Je suis fière de toi, mon petit Nicolas.

C’est l’heure, je dois y aller. Allez au revoir Mama, plus de bêtises pour aujourd'hui et reposes-toi.
- Promis, à ce soir Nicolas.

Bonjour Luc, comment vas-tu ?
- Un peu surbooké, mais ça va.
- Et ton père ?
- Il se remet de sa vilaine grippe, sinon tout va bien.

 Écoute, j’ai besoin de toi. Si tu passais avant d’aller travailler, je voudrais te parler du livre que Nicolas vient de finir d'écrire. 

Oui pourquoi pas, il est sortie ? 

- Il l'a envoyer a son auditeur, mais je voudrais avoir ton avis. 

- Il est au courant ? 

- Qui Nicolas ? Je n'ai pas eu le temps de lui demander, mais il serait d’accord, alors à tout à l’heure Luc ? 

- Mais mam….

Merci, Luc d’être venu.
- Je crois que je n'avais pas trop le choix, mais faudra lui dire.

- Oui t'inquère, merci d'être là.

- C’est normal, mais Mama, tu ne m’as pas dit,  si cela t’a aidé le tuyau que je t’avais donné ? Tu as trouvé ce que tu cherchais à Riverview ? 

J’en ai profité aussi pour mettre de l’ordre dans mes affaires là-bas, je n'y étais pas retourné depuis la mort de mes parents et je ne sais pas quand j'y retournerais.

Pour les informations que tu m’avais données, elles m’ont été très utiles, c’est si important pour Nicolas d’avoir des réponses sur ses parents. Mais je ne peux rien dire encore.
- Je comprends Mama, par contre tu as eu beaucoup de chance pour ton retrour avec ce souci sur l'avion.

- Oui, j'ai eu beaucoup de chance, comme tu dis, on a tous cru mourir cette nuit là.

-  Alors, tu me le montres ce livre !
- J’ai mis le PC dans la cuisine.

Voyons un peu ça... je ne vais pas pouvoir le lire en entier, mais je vais déjà lire quelques lignes, je pourrais ainsi te dire mes premières impressions. 

- Merci, Luc.
- Pas mal, c’est une histoire très originale, parfaite pour notre ville, comme ils le disent tous à Rhodes tout peut arriver, même ce genre d’histoire.

 Et moi, j’espère que ce n’est qu’une histoire imaginaire.

- Pourquoi ça ne le serait pas! Mais tu as raison, c’est un bon livre. Ne t'inquiète pas, il marchera bien.
- J’aime entendre ça, Luc.
-Il faut que je parte, Mama. 

Luc, je ne veux pas t’ennuyer, mais je voulais savoir si tu pouvais me rendre un service ?
- Oui, bien sûr. Je ne peux rien te refuser Mama, je me souviens encore lorsque j’étais petit, je venais me faire consoler dans tes bras quand mes parents me grondaient. Et tu me donnais un biscuit maison, quel délice,  j’en ai encore l’eau à la bouche.
- Et après, je me faisais disputer par tes parents.
- Désolé, alors que souhaites-tu?

Si tu aimes ce que tu viens de lire, pourrais-tu lui faire un petit article dans ton journal dès qu'il sera sortie.  Mais il ne faut pas que ça t’ennuie.

Cela ne m’ennuie pas, Mama, bien au contraire cela va remplir un peu mes pages, car il ne se passe pas grand-chose dans notre ville depuis quelque temps.Tu me diras quand j'aurais le feu vert. 

Je te dirais ça dès qu'il me l'aura dit, et concerant Nicolas, il sera content, j’en suis sûr, merci Luc.
- Je t'en pris Mama, à plus.

Nicolas ne m’en voudra pas, c’est mon petit, celui à qui j’ai fait faire ses premiers pas.
Nicolas, j’ai dû partir Riverview pour découvrir la vérité sur tes parents. Je ferais tout pour que tu sois heureux. Pourtant avec ce que j'ai découvert, j'ai peur pour lui comment faire ? Il ne doit pas payer pour leurs fautes.

Mais là, faut que je me m'allonge un peu, j'ai la tête qui tourne et ses migraines m'épuisent. 

                                                                                   ~~~   

Vu l’heure, Angie doit sûrement être déjà rentrée.

Je vais prendre de ses nouvelles et m’excuser pour Mama, même si elle a l'habitude de ces extravagances.

Tient, je l’entends râler, après qui elle en a ?
Je sonne et je verrais bien. 

                                        Ding dog, ding dog. 

  - J’arrive! J’arrive.

J’arrive ! J’arrive.
Salut Nicolas, je viens juste de rentrer.

- Tu travailles trop, Angelina.

- Et toi alors !

- C’est vrai et c’est pour cette raison que je venais aux nouvelles.  

- Entre le travail et l'association, je n'ai pas beaucoup de temps en ce moment.
- Je te dérange peut-être, je t’ai entendu râler, tu en avant après qui ?
-Après ma machine à laver la vaisselle, mais entre et vois par toi-même. 

 Attends ! Il faut que je continue à éponger.

- Oh là, tu peux toujours recycler ta maison en piscine.
- Rigole, rigole, ce n’était pas le moment après une journée de boulot, je suis Naaz.
- Je comprends Angelina, je voulais juste dédramatiser le problème. Je pourrai peut-être regarder quel est le problème ?

Tu penses pouvoir le faire ? C’est surtout qu’en ce moment, je cours partout, je n'ai pas trop le temps pour faire les boutiques pour en acheter une autre. J'ai beaucoup de frais avec cette vieille maison où tout tombe en panne en même temps et avec l'association des enfants, ça tire un peu dans tous les sens.

- Écoute, je regarde, ce n’est peut-être pas grand-chose, mais toi, tu dois être raisonnable avec ton association, car il y a une différence entre donner et se ruiner.
- Je sais !

Tu vois, j’avais raison, ce n’est rien, cela arrive souvent ne t’inquiète pas.
- Ouf ! Merci, j’en profite pour éponger le reste d’eau.

Que ça fait du bien

Même si je suis fatiguée, c'est si bon de le revoir ici comme par le passé, passant à la maison pour voir comment je vais. Pourtant aujourd’hui, je deviens toute rouge dès qu'il me parle. 

Nicolas, je te prépare un café ?

- Non merci. 

Et voilà Angelina, c’est réparé.
- Merci Nicolas, j’aurais été mal si tu n’étais pas passé, tu es mon ange gardien.
- Mais pourquoi n’es-tu pas venu me chercher ?
- Je ne voulais pas te déranger.
- Depuis quand tu déranges ! Tu commences à m’énerver à dire ce genre de bêtise, je ne veux plus t’entendre dire ça ! 

Angie, ça te dit si un de ces quatre, on se faisait une sortie ? Depuis que j’ai commencé mon livre, on ne se voit plus, mais maintenant je veux reprendre ma vie en main.
Il y a une comédie musicale en ce moment sinon il y a ton groupe qui va se produire dans le stade de foot la semaine prochaine, on pourrait y aller ensemble ?

 Ecoute pour la comédie musicale, j’y suis allée avec une collègue du boulot, mais je suis partante pour le concert.

-Super !  Concert la semaine prochaine. 

- Je suis partante ! 

Nicolas, Mama m’a dit que tu avais fini ton livre.

- Presque, après faut encore j’attendre la correction de mon éditeur.
- Je comprends, alors, il paraît que c’est l’amour entre un homme et un fantôme.
- C’est ça, je l’ai écrite d’après une histoire vraie... il me semble.
- On t’a raconté cette histoire ?
- Je ne veux pas que tu me prennes pour un fou, mais tu sais je crois que c’est à moi que cela est arrivé.
- A toi ? Je ne le savais pas ! Donc, le fantôme de ton histoire existe vraiment ? Nicolas, tu me fais peur là. Tu me dis que tu as parlé avec un fantôme ?

Je dois t’avouer que je ne sais plus vraiment ce que j’ai vu ou fait.

Je ne sais plus si c'est une histoire imaginaire ou réelle, ce qui est étrange, c’est que depuis Mama est bizarre.

- Depuis quoi ?

- Depuis qu'elle est rentré de Riverview.

Tu sais, le jour où elle m’a trouvé, elle n'est plus retourné entretenir les tombes, mais depuis mon histoire, je la trouve préoccupée, en plus, elle va presque toutes les semaines de nouveaux nettoyer ces tombes, comme par le passé, elle a souvent des migraines.

- C’est vrai que c’est curieux, tu lui en as parlé ?

- Non, elle ne me dira rien.

- Mais essaie quand même, vous ne vous êtes jamais rien caché, alors pourquoi ne pas continuer.

Mais depuis qu’elle est revenue de Riverview, elle n’est plus la même, elle est bizarre, elle souffre de migraine. 

- Sûrement le voyage du retour, faut dire qu'on a tous eu très peur. Mais, tu sais pourquoi elle était partie ?

- Elle m’a seulement dit qu’elle voulait retrouver un peu sa terre natale et régler des affaires de famille.

- C'est vrai qu'elle est de là-bas. Écoute Nicolas, je te conseille de lui parler et après tu verras bien ! 

 Tu sais Nicolas, maintenant que tu m’as dit que ce n’était pas seulement une fiction, je suis impatiente de lire ton livre. 

 Dès que je le fini, je t'en sors une copie mais soit objectif, j’accepte les critiques.  

-Promis, si dès la sortie de ton livre, tu m’offres un exemplaire avec une dédicace.

Promis. Bonne nuit Angelina.
- Bonne nuit Nicolas et merci pour tout, n’oublie pas de parler à Mama.
- Je vais essayer de trouver le bon moment pour cela.

C’est pour cette raison que Nicolas était distant. Qui est ce fantôme qui lui est apparu ? Est-ce vraiment possible ? 

Je ne vais quand même pas être jalouse d’un fantôme. Il parle d’elle presque comme s’il pouvait la toucher, pourrait-il s'être fait contaminé par cette ville ?

Comments

[axlieb]

Il n'a pas choisit la facilité...

Mais l'amour n'est jamais simple.

[legsims3]

pauvre angie :( c'est triste quand même