Chapitre 47 ~ 6 ème partie ~
Oh bonjour Cathy, comment vas-tu ? Pour déjeuner ? Oui, bien sûr, de toute façon, je serais en ville toute la journée, j’ai des trucs à faire et je te rejoins au snack. Aller à tout à l’heure.
Plus je regarde et plus je suis sûr ça va le faire. Maintenant, je vais préparer le pique-nique pour tout à l’heure.
J’ai bien fait de passer à la mairie voir leur projet, ces petits lotissements pour les revenus modestes me plait énormément et je suis sûr que ça va plaire aussi à Angie, mais ça veut dire aussi tout démolir et ça, je ne sais pas si elle est prête pour ça. Maintenant, je vais passer à la supérette.
Tiens des légumes bien frais pour faire une petite ratatouille ce soir…
Bonjour Makamaé…
Quand j’ai entendu ce prénom, je savais que c’était toi… il n'y a vraiment que toi pour m’appeler par mon prénom, tu es sorti de ta montagne ? Ça faisait longtemps que je ne te voyais plus par ici.
- Tu sais-moi venir en ville 1 fois par an ça me suffit largement. Par contre même là-haut dans ma montagne comme tu dis, j’ai entendu pour Nicolas, qui l’aurait cru quand tu l’as recueilli chez toi que tu recueillais un descendant direct de la famille Rhodes…. Ça ne doit pas être facile le regard des gens surtout avec un nom pareil.
Oui, comme tu dis, je sais que tu es le seul à comprendre si je te dis qu’on a vraiment envie de partir de Rhodes. Marre des regards par-ci par-là, que les gens lui lancent se demandant où sa famille aurait planqué le soi-disant trésor.
- Et alors, il y a ou il n'y a pas de trésor ?
- Non mon ami pas de trésor ! Le seul qu’on a cherché un peu partout, c’est le tableau de la femme à la falaise et qu’on n’a pas retrouvé.
Je te comprends, vaut bien pour vous que vous partiez loin d’ici. Je sais que tu auras assez de courage pour te battre avec eux, tu as toujours été très forte.
- Merci mon ami, mais je n’ai plus le même âge que lorsque je suis venue m’installer à Rhodes.
- Mais tu es toujours aussi jolie. Tu me rappelles pourquoi il n’y a rien eu entre nous deux.
- Sûrement, qu’à l’époque, mon seul amour était que mon Coco et maintenant priorité à mes petits-enfants, mais toi, toi, tu aimais bien trop ta montagne et tes chèvres pour habiter en ville.
Et moi qui ai toujours pensé que c’était à cause du père de la petite Angelina que tu n’acceptais pas mes avances…
- Il n'y à jamais rien eut, il était mon ami et il me manque encore aujourd’hui surtout en ce moment où nos enfants vont se marier.
- Tu penses que si je descendais un peu de ma montagne que nous deux…
- Hervé ce n’est plus de notre âge, on doit passer à autre chose.
- Tu es un peu dur, toi aussi, tu as le droit au bonheur.
- Mais je suis heureuse surtout quand je suis près de mes enfants.
Je dois te laisser Hervé, je dois faire quelques petites courses ensuite, je dois passer à la bibliothèque avant de retrouver une amie pour déjeuner. Je suis contente de t’avoir revu et de voir que tu te portes bien.
- Au revoir Makamaé et bonne chance dans votre nouvelle vie. Tu sais même si je vis presque en ermite, j’ai quand même le tel, donne-moi des nouvelles.
- D’accord.
Sacré Hervé, il n’a pas changé… je ne suis pas très en avance sur mon planning aller juste un petit tour à la bibliothèque et après je fonce retrouver Cathy.
Alors Sylbie dit nous vite ce qui se passe.
- D’accord les filles.
Cathy doit sûrement déjà m’attendre…
Je vous explique déjà la situation, mais promettez-moi que vous ne direz rien à Angie et Nico que vous êtes déjà au courant
- C’est bien mystérieux tout ça, mais oui promis.
- Vous allez comprendre, je vais en avoir pour un moment, parce qu' ensuite, je vous dirai ce que je pense faire, vous êtes sûr que vous ne voulez pas manger avant ?
- Non, non, vas-y !
- En fait Angie m’a dit que Nicolas avait eu une proposition pour un poste qu’il ne peut vraiment pas refuser.
Mais c’est super !! Il semblait un peu tourner en rond dans son stade, il en avait marre. S’il dit qu’il ne peut refuser, il ne faut pas qu’il refuse.
Oui, mais le problème, c’est que ce n’est pas sur Rhodes.
- Ah bon ? C’est où, près de chez-toi ?
- Ni près de chez nous Serla, ni près de chez toi Sylvania. En fait ils partiraient pour Sunlit Tides.
Oh, mon Dieu, ce n’est pas possible !! Tu plaisantes ! C’est à l’autre bout de la terre.
- Je sais, c’est ce que je me suis dit quand elle me l’a annoncé … mais ensuite j’ai repensé qu’avec tout ce qu’ils ont vécu, ils avaient sûrement besoin d’un endroit loin d’ici pour tout recommencer à zéro. Vous ne trouverez pas ?
- Oui, tu as raison dans ce point, mais tu veux qu’on déménage nous aussi ???
- Non, non, surtout pas… je vous explique à quoi j’ai pensé.
Vu qu’il n’est pas encore l’heure pour mon rendez-vous chez le médecin, je vais en profiter pour marcher jusqu’à l’hôpital, ça me fera digérer un peu, ce fondant au chocolat est délicieux, mais qu’est-ce que c’est lourd.
Eh ben, je n’avais pas évalué la distance, mais c’est bon j’y arrive.
Et voilà les filles vous savez tout, je sais que je vous en demande beaucoup, mais je ne sais pas quoi faire d’autre… Alors qu’en dites-vous ?
- Je n’aurais jamais pensé à ça, mais c’est une bonne idée maintenant savoir si cela va être possible pour Phil.
- Et James aussi…
- Vous pensez pouvoir leur en parler ce soir ?
- Oui pas de problème…
- Car j’aimerais appeler Angie et Nico pour leur dire qu’on viendrait tous demain pour le café prétextant que j’ai vraiment besoin d’aide pour le mariage. Ils vous parleront sûrement de leur projet et moi après j'enchaînerais. Vous pensez que c’est réalisable en si peu de temps ?
- On arrivera à s’arranger t’inquiète pas Sylbie, n’est-ce pas Serla ?
- Oui…
- Et si on mangeait maintenant ?
Je me demande bien qu’elle genre de vaccin, elle va me faire faire… on ne sait jamais ce qui traîne dans ces îles du bout du monde.
C’est délicieux.
- Merci les filles, surtout au début, fait les étonnés quand ils vous parleront de Sunlit Tides.
- T’inquiètes, on sait très bien jouer la comédie.
~~~
Bonjour, j’ai rendez-vous avec le docteur Derol.
- D’accord, asseyez-vous elle viendra vous chercher.
~~~
Que se passe-t-il Serla ?
- Je pensais à Angie et Nicolas, de savoir que je ne la verrais plus débarquer à mon bureau pour m’emmener déjeuner à l’extérieur ou qu’on ne se retrouvera plus comme aujourd’hui ou même à la boulangerie….
- Tu as raison Serla ça ne va pas être facile, mais Sylbie a raison ils ont droit à un nouveau depart loin de Rhodes.
- Je vais ranger les paniers dans la voiture, sinon on va finir par être envahi des fourmis.
- On va t’aider.
Alors les filles, d’accord, on fait comme on a dit ?
- Oui.
- Encore un truc, vous pourriez m’aider ?
- Oui.
- La dernière fois Côme m’a ramené des champignons et on s’est régalé, apparemment, il y en a dans le petit sous-bois, vous voulez bien m’aider à en trouver ?
- Oui, si tu veux.
Je me demande si je n’ai pas intérêt à aller voir un autre médecin… pourquoi ne veut-elle pas me faire de vaccins ? Prétextant que je suis à jour et que là où je vais il n'y a pas de danger.
Par contre, elle veut que je fasse des examens plus poussés et un scanner pour mes migraines... n'importe quoi ! Je verrais bien, si je le fais ou pas.
Regarder, il y en a un ici.
- Mais c’est moche.
- Oui, peut-être, mais c’est super bon, les filles et si vous restiez ce soir, on ferait une omelette aux champignons.
Sylbie, tu ne vas pas me faire manger ce truc-là !
- Mais c’est un champignon.
- Non merci, James m’attend en plus tu ne sais même pas s’il est comestible.
- Moi aussi, Phil m’attend.
- Vous ne savez pas ce que vous ratez les filles.
- De ne pas nous retrouver à l’hosto.
- Ah, c’est malin.
Appelez-moi ce soir surtout pour me dire.
- Bien sûr qu’on va t’appeler et voir s’il ne faut pas appeler le SAMU.
- Que vous êtes bête…
Coucou Angie, je peux te demander quelque chose ?
- Oui.
- Comme il faut que tu parles aux filles de votre projet et que moi, je dois vous parler du mariage, si on faisait d’une pierre deux coups ? On viendrait tous demain chez toi pour le café.
- Aucun problème, je ferais le café et une tarte et toi ramène stp les biscuits de la boulangerie, Nico m’a interdit d’y mettre les pieds…
- Le vilain… ok, j’achèterais des cookies.
- Super, je les adore.
- Je le sais, à demain.
Qu’est-ce que tu adores ma chérie… moi ?
- Oui, aussi et, les cookies de la boulangerie. Sylbie m’en ramène pour le café demain, en fait, ils viennent tous demain pour le café.
- Donc si je comprends bien, je serais en compétition avec des cookies ? Viens là…
Alors explique-moi ce qu’ils ont que je n’ai pas.
- Tu plaisantes là, tu ne vas pas être jaloux des cookies.
- Mais si, surtout quand il laisse cette étincelle dans tes yeux.
- N’importe quoi !
- Tu veux qu’on aille à la boulangerie ? Regarde tes yeux comme ils s’illuminent.
- C’est malin, de toute façon s’est fermé à cette heure-ci.
- Dommage.
- Que tu es méchant !
Tu vois jenny comme les choses s’arrangent.
- Je sais Rodolf même si je suis contente qu’ils partent de Rhodes, j’ai toujours cette peur au fond de moi, si au moins on pouvait aller avec eux…
- Ce n’est pas possible, tu le sais bien.
- Oui, je sais.
Oui, oui, je sais.
~~~
~~~
~~~
Hein ? Il y a quelqu’un ? Zut, je me suis endormi toute habillé. J’ai cru sentir quelqu’un près de moi sûrement encore un de mes rêves.
Nicolas, tu as vu ces lumières ?
- Oui, mais ce ne sont pas les lumières qui m’inquiète, mais le froid qui règne dans la chambre.
- C’est vrai, pourtant, il ne fait pas froid dehors.
Je ne sais pas, j’ai ressenti quelque chose, mais je vais vérifier quand même dans les autres pièces, voir si une fenêtre est restée ouverte.
- Je viens avec toi.
- Non, Angie reste dans la chambre.
La journée a été si chargée que je me suis endormi en laissant tout allumé. Ce qui est curieux, c’est que j’ai eu l’impression que quelqu’un me parlait comme pour me rassurer et apaiser mes angoisses.
Le médecin pense que se sont mes migraines qui me donner ce genre de sensations.
Moi, je trouve qu'il fait froid, ici et ça c'est curieux.
Alors Nicolas ?
- Tout est en ordre, tu sens comme il fait moins froid tout d’un coup ?
- Oui, c'est bizarre.
- Faut dire que la maison n'est pas toute jeune.
- Tu as raison, va falloir que je fasse vérifier la toiture.
- C'est vrai que les catacombes ne sont pas très isolés.
- Et si cela recommençait ?
- Quoi donc ?
- Tu sais bien.
- Non, c'est fini.
- Tu sais que je n'y survivrais pas si jamais il t’arrivait quelque chose.
- Il ne m’arrivera rien, ne t’inquiète pas Angie tout est finie, cette malédiction qui pesait sur ma famille est fini.
La température est remontée aussi curieusement qu’elle est descendue.
Encore une drôle de nuit, des mots raisonnent dans ma tête, mais je n’arrive pas à les saisir, j’arriverais peut-être dans mon sommeil, ce sont ces fichues migraines qui pourrissent aussi la vie.
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