14 ème Chapitre ~ Angie survivra-t-elle ?

11 juin 2011

14 ème Chapitre ~ Angie survivra-t-elle ?

Angie

Ne meurt pas, je t'en prie.

Tout bien réfléchi, je pense que votre heure n'est pas venue, mais je vais vous garder encore un peu, mais vous serez dans un long sommeil, car je voudrais faire la lumière sur cette histoire avant de vous libérer. Et sûrement que ce jeune homme fera ce qu'il doit faire.

Comment ça ? Je pensais que vous étiez d'accord ma vie contre celle de Nicolas.
Je vous en prie, je ne comprends rien à ce traité que vous avez conclu, mais ne prenais pas sa vie.
- Écoutez ma belle, tout ceci ne vous concerne en rien. C'est écrit depuis très longtemps, vous ne pouvez rien y changer. Donnez-moi votre vie si vous le voulez, mais la vie de ce jeune homme est à moi quoi que disent les autres.
- Je me battrai pour lui. Je serai sa force, il sera la mienne. On survivra... à vous.
- C'est vous qui le dites !

Angiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie

Entend le cri de ma douleuuuuuuuuuuur. Ne m'abandonne pas, tu n'as pas le droit de me laisser ! Je me souviens de tous nos moments de joie, de tristesse, nous étions toujours ensemble pour les vivres. Tout est de ma faute, comment vivre avec ce poids, le poids de la culpabilité.

Je ne pourrais jamais survivre à ton absence. Je t'avais auprès de moi pendant toutes ces années et je ne t'aie jamais dit que je t'aimais.

J'ai si peur que mes sentiments ne soient pas partagés. Je veux t'avouer cet amour qui brûle en moi, même si tu me dis ne vouloir que mon amitié, je l'accepterais. Alors reviens... où je crois bien que j'en mourais.

Je veux te le dire, je veux te l'avouer, ce sentiment que j'ai si longtemps enfui au plus profond de mon cœur, j'ai été si aveugle. La peur que cet amour ne détruise notre amitié, j'ai fermé mon cœur à ce merveilleux sentiment. Il a fallu cette tragédie pour qu'enfin j'ose le crier.

Angie, mon amie, mon amour, je ne peux vivre sans toi, j'ai perdu tellement de temps à chercher le grand amour, alors que tu étais là, toi mon amour, le seul amour de ma vie, celui dont j'ai besoin. Tout mon hêtre ne vit que pour elle et je ne le vois que maintenant.

Je t'en prie, Angie bat-toi, bat-toi pour nous.
Mon Dieu dit-moi qu'il n'est pas trop tard.

Devrais-je vivre, alors que tu t'en vas...

Je crie mon amour pour toi du haut de cette falaise pour que le ciel et la terre en soient témoin. Qui a le droit de choisir, qui doit vivre ou mourir ? Alors je vous le dis, prenez ma vie si cela vous plait... Je vous l'offre.

Je me sens apaisé comme si quelque chose de merveilleux aller m'arriver. Le bruit des vagues m'attire, me portent. Serait-ce toi qui m'appelles ?

Mama pardonne-moi...

Angie, je t'aime.

Le voilà !

Je ne sais pas s'il y a un lié, mais à chaque fois que je ressens mes grosses migraines, il y a un danger... Oui, elles agissent comme une alarme.

Et là...

Mais que fait-il ? Il est bien trop près du bord.

Noooooo ! Nicolaaaaaaaaas

Nicolaaaaaaaaas…

Mama !?

- Ooooooh Nicolas, mon chéri, tu m’as fait si peur.

Quand, je t’ai vu là sur le bord de cette falaise, j'ai cru…

Que faisais-tu là, si près du bord ? Dis-moi, tu n’allais pas faire ça ?

Regarde-moi, Nicolas.
Tu n'allais pas me faire ça. Tu as pensé à moi et à ce que j'allais devenir si je te perdais.
- Mama...Pardon, je ne sais pas ce qui m'a pris...

Mais comment as-tu su, où je ne trouvais ?
- Difficile de te dire exactement comment, mais on peut dire, que tu as sûrement un ange gardien. Et toi pourquoi es-tu monté ici ?
- Angie avait l'habitude de se réfugier ici, quand quelque chose n'allait pas.
J'ai marché vers la plage et je ne me suis retrouvé là, peut-être par hasard ou inconsciemment, je ne sais pas.

As-tu eu des nouvelles d'Angelina ?
- Malheureusement, non ! Mais il faut se dire pas de nouvelle, bonne nouvelle et garder espoir. Regarde le jour vient à peine de se lever et le soleil brille déjà, c'est sûrement bon signe.
- Tu crois vraiment cela ?
- Oui et toi aussi tu dois y croire !

Cette falaise domine toute la plage et le phare. Elle aimait regarder ce phare, elle le trouvait magnifique et magique. Son père n'aimait pas qu'elle vienne par ici, il lui disait que ce phare cachait une terrible tragédie, qu'il était maudit. Mais elle aimait cet endroit, surtout après la mort de sa mère, je la retrouvais souvent ici. En me retrouvant ici, c'était comme si Angie était avec moi.
Pardonne-moi Mama, je ne sais pas ce qu'il m'a pris, je n'avais plus les idées claires.
-Le père d'Angie avait raison ce phare est à l'origine d'une très grande tragédie en 1905, mais tu sais Nicolas que c'est la famille Rhodes qui a fait construire ce phare.

Ils ont construit beaucoup de choses dans cette ville. Bizarre que personne ne parle jamais de cette famille pourtant, elle qui a construit cette ville. Mais toi, tu n'es pas originaire de Rhodes, comment se fait-il que tu connaisses autant de choses sur eux... aurais-tu connu un descendant de cette famille ?

Tout ce que je connais de cette famille, je l'aie appris dans certains livres. Tu sais que j'adore les vieux livres.
-Oui, je sais, mais on dit que tout avait été détruit à part la plaque qui leur avait été dédié sur la grande place.
- C'est vrai, que beaucoup de livres parlant de l'histoire de cette ville ont disparu avec l'incendie de la bibliothèque, mais je suis arrivé à en dénicher certains par-ci par là, chez des particuliers et autres.
Le dernier que j'ai justement déniché à Riverview est un trésor de renseignements. Tu sais Nicolas, quelquefois certains événements sont les conséquences de ce qui est arrivé par le passé.

Certains événements sont les conséquences de ce qu'il s'est passé dans le passé ? Mama là, tu es trop bizarre. De toute façon, aller si loin pour un livre, j'espère que ça valait le coup. A-t-il été écrit par un écrivain célèbre ?
- Non, mais par les descendants de la famille de notre ville.
- C'est donc un vrai petit trésor.
- Peut-être, c'est aussi pour cela que j’aimerais que tu le lises...
- Même si je te trouve très mystérieuse avec ton livre, sur notre ville et cette famille, sincèrement Mama, je n'ai pas envie de lire en ce moment.
- Je sais.

Tout ce qui m'intéresse pour le moment, c'est Angie, désolé Mama.
- Ne le sois pas Nicolas.
- Tout ce que je veux, c'est que l'on ne me prenne pas Angie ?
- Je comprends, allez, on y va.

Attend, on m'appelle ?!

Oui...
- Mama c'est l'hôpital ?
- Attend Nicolas, s'il te plaît !
- Madame Nolann Makamae ?
- Oui c'est moi ? Mon Dieu, ce n'est pas possible !

On arrive.

Vite à l'hôpital Nicolas. Il faut faire vite!
- Tu vas me dire ce qui se passe !
- je te le dirais sur le trajet dans le taxi, je ne peux pas parler et courir.

Alors, Mama dis-moi ce qu'il se passe !
- Son état est stabilisé et elle pourrait même reprendre connaissance dans quelques instants, tu vois j'avais raison.
- Alors, elle va bien ?
- Je n'en sais pas plus, j'ai préféré dire que l'on arrivait, on en sera plus sur place. Nicolas, peux-tu m'aider à me faire un chignon, je suis toute décoiffée
- Quoi dans le taxi ?
- Ben oui ! Je ne vais quand même pas me présenter devant Angie avec les cheveux en plein chaos.
- Ok
- Tiens-moi cette mèche et celle-ci...ça aussi. Aïe !! Je t'ai dit de tenir et pas de me l'arracher de la tête !
- Tu m'as dit de tenir, j'ai tenu, tu n'avais pas qu'à tourner la tête de l'autre côté sans me prévenir !
- Laisse tomber ! Je me débrouillerai toute seule. Et voilà !
- Pas mal, ton chignon. Tu vois que tu n'avais pas besoin de moi.
- Tu n'as pas fait beaucoup d'efforts !
- Tu exagères Mama...
- Vous êtes toujours comme ça, vous deux ?...
- On ne vous a rien demandé, conduisez-nous vite à l'hôpital !
- Ok...je voulais juste.
- On vous a demandé de ROULEZ !
- Ok, ne vous fâchez pas, c'est vous qui commandez.

Oooooooooooh ! C’est qui lui, trop beau le mec !

Il vient vers moi.

J'ai les bras qui m'en tombent. Bon, je dois reprendre vite mes esprits, sinon je vais rester là à bafouiller comme une imbécile.

Faut aussi que je fasse attention, j'ai déjà eu un blâme la semaine dernière, apparemment le jeune homme l'autre jour, n'aurait pas aimé mon zèle auprès de lui... je dois me tenir à carreau.

Une bonne respiration et…

Bonjour, je suis madame Nolann .
- Bonjour.
- On m'a dit de venir ici pour voir le docteur Gaby.
- Je suis désolé, on vient de l'appeler en urgence, mais il n'en a pas pour longtemps. C'est pour votre amie Mlle Mao ?
- Oui, vous pouviez n'en dire plus, le docteur est resté très évasif
- Non. Je suis désolé madame, mais vous verrez cela avec le docteur ! Ne vous inquiétez pas, Mlle Mao est en de très bonnes mains, c'est un excellent médecin.
Je vais quand même le beeper, pour l'avertir que vous êtes arrivés.
- Merci beaucoup.
- Vous pouvez vous asseoir en attendant dans la salle d'attente.

C’est vraiment très long Mama, l’hôpital n’est pas si grand pourtant.

- Nicolas, pense à tout ce que vous allez vous raconter, cela t’aidera sûrement à patienter. Tu veux un peu de lecture ?

- Non Mama, je veux seulement la voir.

- Madame Nolann ?

- Oui !

Je suis le docteur Gaby, je suis désolé de vous avoir fait attendre, il faillait que je rassure un de mes patients qui va se faire opérer. Le stress …vous savez.

- Ce n’est pas grave, mais c’est mon fils qui était très impatient de lui parler.

- On peut aller la voir maintenant ?

- Nicolas soit patient!

- Je comprends votre empressement, mais je dois vous prévenir, les choses ne se sont pas passées exactement comme on le souhaitait.

Comment ça ? Ne me dites pas que...

- Non, mais quelque chose nous échappe. Je suis venu avec le Docteur Chalon, c’est le chirurgien qui s’est occupé d’elle. Il vous expliquera mieux la situation.

- S'il vous plait, expliquez nous ce qu'il se passe ?

Bonjour, comme on vous l’avait dit au téléphone son état est stable. Nous avons réussi à stopper l’hémorragie. Ses fonctions de vie végétative sont parfaitement stables, elle n’est plus branchée, mais elle ne se réveille pas.

- Comment ça !? Elle est dans le coma ?

- Pour moi sincèrement non, il y aurait autre chose... elle respire toute seule et c’est une bonne chose, mais c’est comme si quelque chose la retenait dans un sommeil, dans ce domaine nous avons encore beaucoup à apprendre.

Certaines études ont montrées la nécessité de leur parler, certains malades se sont réveillés grâce à cette communication même si pour moi elle n'est pas dans un coma.

De toute façon coma ou pas, je pense qu’il n’y a que les personnes proches qui pourront la faire réagir et la faire sortir de ce sommeil, volontaire ou involontaire.

Même s’il est difficile d’entrer en relation avec un corps sans expression de vie, c'est très important d'être là à côté d'eux à leur parler, certains malades se sont réveillés grâce à cette communication. On peut affirmer aujourd'hui , que la communication verbale avec un malade est essentielle même s’il est inconscient.

Alors, quand pourra-t-on la voir, docteur ?
- Pour l'instant 5 mn en Réa, on va la garder encore sous haute surveillance, le temps d'éffectuer d'autres soins et examens.
- Seulement 5 mn ?
- Oui, à travers la vitre.
- Mais si rien ne change dans quelques jours... je veux dire si elle reste stable, on pourra préparer une chambre sous surveillance, où vous pourrez rester avec elle.
- Merci.
- Ensuite, dès qu’elle sera dans sa chambre, parlez-lui, je vous assure que certains disent que lorsqu’ils se trouvaient dans cet état, ils pouvaient entendre leurs proches.
- Mais vous avez dit qu'elle n'était pas vraiment dans le coma.
- Oui, mais, s’il y a une chance de la faire sortir de cet état, saisissez-là, de toute façon on va prévenir la secrétaire de vous avertir s’il y avait du nouveau.

Nicolas, on ne pourra pas la voir aujourd'hui, tu ne veux pas rentrer ?
- Non, je n'ai pas la force de sortir d'ici, rentre si tu veux, moi je reste.

~~~

Depuis qu'elle est arrivée à l'hôpital, ils ne sont pas sortis d'ici. J'aime bien le voir ici dès que j'arrive le matin pour prendre mon poste, mais il commence à avoir une mine affreuse... Il a besoin d'une bonne douche, je lui frotterai bien le dos, s'il le voulait. Rien que d'y penser, j'ai des vapeurs, pourtant, je ne suis pas en ménopause .

Serait-ce sa petite amie qui est là ? Difficile d’être sympa avec une rivale. Mais qu’est-ce que je dis…m’importe quoi. Il est peut-être marié, oui, au fait avec elle... Non, dans le dossier, c’est Mlle Mao.

Ma pauvre fille, tu le connais à peine et tu es là à faire des projets.

Je vous ramène quelque chose à manger ou à boire ?

- Merci, on vient de sortir de la cafétéria de l'hôpital.

Pourriez-vous téléphoner à M et Mme Nolann pour les prévenir que Mlle Mao restera encore en réa.
- Mais docteur, ils sont toujours ici, ils ne sont pas sortis de l'hôpital depuis l'arrivée de Mlle Mao aux urgences.
- Ne me dites pas qu'ils sont là, depuis...
- Oui, ils descendent uniquement que pour se rafraîchir, se nourrir à la cafétéria et pour la voir à travers la glace de la réa .
- D'accord, je n'étais pas au courant. De toute façon, on ne va pas encore l'a monter, je reviens vers eux avec le Docteur Chalon.

Ecoutez, comme vous l'avez constaté, il ni a pas de changement, mais il est préférable qu'elle reste encore un peu en réa.
Je sais qu'il est difficile pour vous de ne pas pouvoir la voir aussi longtemps que vous le souhaitez, mais soyez patient.
Dès qu'on le pourra, on l'installera dans une chambre sous surveillance, qui vous donnera la possibilité vous de rester avec elle ainsi que vos amis.
- D'accord docteur, merci pour tout.
- Mais en attendant s'il vous plaît, allez-vous reposer un peu chez vous. Je ne voudrais pas que vous tombiez malade.
- Vous avez raison.

Nicolas, il faut vraiment que l'on rentre pour se reposer et prendre une douche cela fait plusieurs jours qu'on reste ici, entre la réa, la cafet et ce couloir, je pense qu'on va nous interdire l’hôpital vu l'odeur qu'on dégage. On ne peut rien faire de plus ici et ils ont notre numéro.

- Tu as raison Mama, je vais en profiter pour passer au commissariat, je voudrais savoir s’ils ont eu du nouveau concernant l'accident, ensuite je rentrerais.

- Et moi, je rentre et j'appelle Sylbie pour lui donner des nouvelles.

Bon, je vais voir s’ils ont trouvé des témoins plus crédibles, car une voiture sans conducteur qui renverse quelqu’un c’est du n’importe quoi ! J'espère vraiment qu'ils ont trouvé ce chauffard! Ensuite, je rentrerais .

Allo, Sylbie.
- Oui !?
- C’est Mama.
- Oh ! Mama ! Comment va Angie ? Au téléphone l’hôpital ne veut rien me dire.
- Son état reste stable, c’est déjà ça.
Oui, tu as raison.
- Ecoute, j’aimerais bien passer pour acheter un pyjama à Angie, tu verrais ceux de l’hôpital et pourquoi pas une tenue.
-Pas de souci, je t’attends !
- Aujourd’hui, je suis fatiguée, ça fait plusieurs jours qu’on n’a pas bougés de l’hôpital, mais je t’appellerai dès que je pourrais passer.
- Je comprends, repose-toi et à bientôt Mama.
- A bientôt Sylbie.

~~~

Les jours, les semaines passent et aucun changement. Je me demande si elle sortira un jour de ce maudit sommeil.

Merci, beaucoup d’être venu me prendre.
- Pas de problème, j’étais dans le coin.
- Cela fait si longtemps qu'on ne sais pas vu. Angie m’a dit que votre propriété était magnifique maintenant. Vous avez de la chance qu'ils n'ont pas encore construit d'immeuble dans vos environs, car Sunset Valley est devenu une ville très peuplée.
- C’est vrai, sûrement que notre endroit est encore un peu trop isolé pour les promoteurs. Quand nos parents ont décidé de parcourir le monde pour vivre leur retraite, Sylbie a transformé une pièce dans le fond de la maison en une petite boutique, en attendant de voir si elle achète un commerce. Et comme elle aime tout ce qui touche à l’écologie, elle a transformé le jardin en vrai jardin écolo.
- C’est très bien ça que les jeunes se mobilisent pour notre terre.

Screenshot-9

On arrive, regarde Mama !

J'ai toujours dit que tes parents avaient une très jolie maison.
- Tu trouves ?
- Et comment ! On voit tout de suite que Sylbie l'entretien très bien.
- À vrai dire, je suis fière de ma sœur, mais ne lui dit pas. Voilà, Mama ma sœur t'attend. Tu peux entrer pas la peine de sonner, Sylbie se trouve dans la pièce arrière de la maison.
- Merci.

Un vrai petit paradis.

Merveilleux… j'aimerais vivre dans un endroit comme celui-ci, mais maintenant trouvons Sylbie.

Si je ne perdais pas mon temps à trouver un moyen de marier Nicolas et Angelina, j’aurais ou plutôt je voudrais avoir un jardin comme celui-ci.

Bonjour Mama !
- Bonjour Sylbie. Quel merveilleux jardin tu as, un vrai chef-d’œuvre, félicitations.
- Merci Mama, c’est beaucoup de travail, faut dire que mon frère m’aide aussi.
- Je n’en doute pas.

C’est un grand plaisir de te revoir Mama!
- Dommage que ce soit en de telle circonstance !
- C’est vrai, Mama.

Mama, c’est si horrible ce qu’il lui est arrivé. Pourquoi, elle ? C’est ma meilleure amie.
- Je le sais, Sylbie, les inséparables disait-on.
- Oui et je ne peux même pas la voir.
- Je sais.

Donc, toujours pas de changement ?
- Non, pas de changement.
- Pourtant, cela fait déjà plusieurs semaines.
- Oui, on est complètement impuissant.
- Tu as pu la voir aujourd'hui ?
- Je suis passé ce midi, Nicolas va passer l'après-midi là-bas.
- Mais que te disent les médecins ?

Oh ! Les médecins… les médecins sont confiants. Ils ont stoppé l’hémorragie très vite comme tu le sais, mais depuis pas de changement. Elle n’est plus branchée, elle respire toute seule. Toutes ses fonctions de vie végétative sont absolument conservées et fonctionnent normalement et pourtant, elle ne se réveille pas, son corps reste sans expression de vie.

Comme si elle ne voulait pas se réveiller ! Pourtant, je t'assure qu'on n'arrête pas de lui parler depuis qu'on nous a autorisé à rester près d'elle.

Mais qui a pu lui faire ça et que dit la police ?
- Ils ont dit à Nicolas, qu'ils ont retrouvé la voiture contre un arbre, le frein était descendu. Elle avait été volée quelques jours auparavant.
- Donc, ils n’ont rien ?
- Non, pour eux elle était au mauvais endroit au mauvais moment.
- Au mauvais endroit au mauvais moment ? Mais n'importe quoi !
- Donc, ils classent l’affaire.
- Ça m’énerve quand j'entends ça ! Mais comment pouvons-nous aider Angie.

On doit lui parler afin de faire passer nos sentiments.

Ils nous ont dit que certaines études ont montré que certains patients qui étaient plongés dans cette sorte de coma se sont réveillés grâce aux voies de leurs proches et le fait de lui parler peut l'aide à se réveiller plus sereinement. Il espère que même si elle n'est pas dans le coma comme on le connaît, elle réagira pareille.

Tu penses qu’ils me laisseront bientôt la voir ? J'ai tellement envie moi aussi de lui parler.

- Bien sûr, tu fais partie de ses amies les plus proches, il n’y aura pas de problème, normalement aujourd'hui ou demain tu pourras venir, sinon je vais voir avec les médecins.

- Merci Mama pour ces nouvelles.

Angie m'a tellement vanté ta boutique, que je voulais venir la voir et lui offrir une belle chemise de nuit ou même un pyjama, mais quelque chose de plus confortable que le pyjama de l’hôpital. Et pourquoi pas aussi une tenue pour sortir de l’hôpital après. C'est un espoir que je garde.

- Oui, c’est une bonne idée. C’est vrai ce n’es pas du luxe les pyjamas de l’hôpital.

- De plus on connaît toutes les deux ses goûts, donc on va bien trouver quelque chose qui va lui plaire. Ça sera peut-être un plus pour son rétablissement.

- Qui sait !

Regardons un peu ce que j’ai… Je n’ai pas beaucoup d’articles en attendant de voir si j’achète une vraie boutique.
- Peut-être, mais on voit bien que tes articles sont de très bonnes qualités et de très bon goût.
- Merci, Mama pourquoi pas plutôt un pyjama qu’une chemise de nuit pour l’hôpital ?
- C’est vrai que le pyjama sera plus confortable à la clinique, va pour le pyjama.

Pour ce pyjama en soie, j’ai trois modèles de papillon, tu en penses quoi ?
- Oui, celui-ci est très sympa avec les papillons sur le fond rose. Il me plaît beaucoup, je prends !
Et maintenant la tenue pour sortir ?

Je pense à un modèle, je sais qu’elle aime ce style. Attend que je te le montre.

Celui-ci à rayures, style marin.

- C’est très joli, tout à fait son style, tu as raison.

Angie avait raison, tu as de très jolis modèles. J’ai beaucoup aimé la robe qu'elle a achetée chez toi pour la fête de Nicolas.

- Je l’avoue, j’étais contente de ce modèle, c'est vrai que c'était pour la fête de Nicolas.

Je suis sûr qu'elle la portera,on a encore du temps. Je vais te laisser, je ne dois pas trop tarder, on ne sait jamais ce qui pourrait se passer dans la tête de Nicolas, surtout en ce moment, il doit déjà m'attendre à l'hôpital.

- Imagine qu’elle soit sortie de ce maudit sommeil, mais qu'elle ne puisse pas encore sortir, on pourrait le faire dans sa chambre, bien sûr en nombre d’invité réduit.

- C’est une bonne idée, je vais en parler avec le médecin.

Ce jour-là, quand elle est venue me rendre visite, on s’est amusé comme des folles. Je me rappelle même que pour s’amuser, elle avait essayé une robe de mariée que j’avais reçue.

- Si elle pouvait en essayer une pour de vrai…

- Mais cela arrivera bien un jour, quand on était au lycée, elle me parlait de tout. Mais quand je lui ai demandé si en ce moment elle avait quelqu'un et bien, elle m'a dit que non, mais elle n'était pas très convainquante. J’ai même pensé à Nicolas, c’est peut-être bête de ma part.

Et s’ils ne voulaient rien dire pour que personne ne vienne s’en mêler ? Il est toujours célibataire à ce que je sais.

Et oui ! À mon grand désespoir. Pourquoi as-tu pensé à Nicolas ? Elle t'as donné un petit indice ?
- Non ! Mais, elle a les yeux qui pétillent, quand elle parle de lui.
- Je l’avais aussi remarqué.
- Tu n’es pas fâché ?
- Pas du tout, je fais tout pour même.

Sincèrement Mama, je croyais à un moment qu’ils se passaient quelque chose entre eux. Et toi, tu n‘y as jamais pensé?
- Franchement, s’il y a quelque chose entre eux, ils le cachent bien.
-De toute façon, s’il y a un garçon, il va venir la voir.
- Oui, c’est vrai, je n’y avais pas pensé.
- Et Nicolas, il le prend comment ?
- Il est anéanti, il me fait même très peur.
- Le pauvre… vu comme il réagit, c'est sûr, il l’aime ! Quelquefois, les sentiments sont difficiles à avouer, de peur qu’ils ne soient pas partagés. Imagine Mama, que ce soit le cas pour eux deux!
- J’en suis sûr et plus encore avec ce que tu viens de me dire. Le plus important aujourd’hui, c’est la santé d’Angie.

C’est vrai ! Je viens d’avoir une idée.
- Tu as autre chose à me monter ? Oui en quelque sorte, je viens de recevoir un modèle. Peux-tu l’essayer ?
- Mais je ne suis pas la bonne personne pour faire le mannequin pour Angie !
- Mais non ! C’est un modèle pour toi.

Une tenue pour moi ?
- Regarde cette robe, je suis sûr qu’elle t’ira très bien. Va l’essayer, s’il te plaît.

Wouaou.
- Je te l’avais dit.
- C’est vrai, elle me plaît beaucoup, cela me change. Tu as vraiment un don ma petite Sylbie, pour savoir exactement ce qu’il nous faut.
Mais comment te remercier ?

En la portant tout simplement.
- Merci, Sylbie. Merci de m’avoir aidé dans mes achats et surtout merci pour cette jolie robe.
- Ce n'est pas grand chose.
- Peut-être, mais ça m'a énormément touché. Sourtout ne t'inquiète pas Sylbie, je t'appelle dès que tu pourras venir. Zut ! Je n’ai pas appelé le taxi, tu penses qu’ils sont longs à venir ici ?
- Mon frère t’attend pour te ramener.
- Je ne voudrais pas abuser.
- Allez ! Vas-y.

Encore merci pour tout.

- De rien Mama, appelle-moi pour me donner des nouvelles.

Tiens, Mama n’a pas prit le courrier ce matin ? Sûrement que le facteur n'était pas encore passé. Je vais le prendre avant de partir.

Il y a un paquet qui m'est dressé.

Un cadeau pour moi !? Curieux, sûrement un de mes fans, je l’ouvrirais à clinique, je ne voudrais pas être en retard, mama m'a dit qu'aujourd'hui, elle me retrouverait directement à l’hôpital.

Direction l'hôpital
Je me demande bien ce qu’il y a dans ce paquet et surtout qui me l'a envoyé. Si c’était Mama, elle me l’aurait donné personnellement. Je verrais à l'hôpital, la carte est peut-être à l’intérieur.

Cela fait longtemps Nicolas que tu es là ?
- Pour un peu, j'ai cru que tu ne viendrais pas, de toute façon, ils m’ont dit d'attendre, je n'ai pas bien compris pourquoi, mais, j'ai préféré rester dehors. Jolie cette robe je ne la connaissais pas.
- Je suis passée ce matin chez Sylbie faire quelques petites emplettes pour Angie et elle m’a offert cette robe.
- Sympa. Au fait Mama, j’ai reçu un cadeau, il était dans notre boite aux lettres. Sans expéditeur, juste mon nom.
- Ah, oui ! Et tu l’as ouvert ?
- Non, je n’ai pas eu le temps, je l’ai emmenée avec moi et laissé à l'accueil.
- D’accord ! On y va maintenant ?

M. et Mme Nolann, j'allais justement vous appeler, je vais vous montrer où se trouve la nouvelle chambre de Mlle Moa.

(Il est encore plus beau, habillé ainsi.)

- Encore ?
- Oui, cette chambre est bien mieux exposée.

Suivez-moi… j'ai déposé votre paquet dans sa chambre.
- Merci.

Ce n'est pas le moment que je me torde les pieds. Je suis si nerveuse de le sentir derrière moi. Regard-il mes jambes ? Je me fais des films, Melle Mao est très belle, pourquoi me regarderait-il ? Je me demande s'il a un frère jumeau.

Et voilà, c’est ici !
- Merci madame... Mlle ?
- C’est Mlle. Par contre, faut que vous sachiez qu'ils lui ont fait subir d'autres examens ce matin.
- Oui, on nous avait prévenus et comment cela s’est passé ?
- Le médecin va venir vous en parler, par contre ne soyez pas surpris, malheureusement cette fois-ci, ils ont été obligés de lui raser totalement la tête.

N’hésitez pas à venir me voir si vous avez besoin de quelque chose. Le médecin passera tout à l’heure.
- Encore merci, Mlle.
- De rien.

Ah quand même !

Mon dieu, que lui ont-ils fait?
- C’est un véritable choc de la voir ainsi sans cheveux. Elle avait de si beau cheveux, ma pauvre petite. Par contre, la chambre est plus grande, on sera plus alaise.
- Elle paraît toujours aussi calme que les autres jours... Elle est belle même sans ses cheveux.
- Oui ! Nicolas, tu ouvres enfin les yeux, je pensais que tu étais complètement aveugle. (Il ne dit rien, curieux)
- Allons Nicolas reprenons place près d'elle, notre présence continuera à la rassurera .

Nicolas, il faut que l’on continue à lui parler, comme si elle nous entendait.
- Je sais, mais j’ai du mal, Mama. Cela fait des semaines et rien. Je veux seulement rester là, à la regarder, elle nous fera peut-être un signe.
- C’est peut-être un peu déplacé mais, tu aurais donc des sentim….
- Mama s’il te plaît, non ! Pas maintenant, parle d’autre chose si tu veux, mais pas sur ce sujet.
C’est avec toi ma douce Angie, que je veux parler de mes sentiments avant tout et avec personne d’autre.
- D’accord et ton cadeau tu ne l’as pas encore ouvert ?
- Je l’ouvrirais tout à l’heure.
- Tu sais qui te l’a envoyé ?
- Non, la carte est peut-être dedans. Mais c’est sûrement un fan. S’il était de toi tu me l’aurais dit, n’est-ce pas ?
- Bien sûr.